Tandis que certains partis rejettent toute alliance, notamment avec La France Insoumise, plusieurs maires de grandes villes françaises lancent un appel solennel pour une candidature commune, estimant que l’enjeu dépasse les querelles partisanes.
Dans une tribune publiée par Le Nouvel Observateur, Olivier Bianchi, maire PS de Clermont-Ferrand, s'associe à un mouvement rassemblant des élus de différentes sensibilités de gauche. À ses côtés, on retrouve Éric Piolle (Grenoble), Johanna Rolland (Nantes), Grégory Doucet (Lyon) ou encore Jeanne Barseghian (Strasbourg), tous convaincus que la division serait fatale lors du scrutin de 2027.
Pour ces maires, le risque d’une victoire du Rassemblement National impose de dépasser les clivages. "La situation sociale et climatique nous oblige à proposer un projet commun, ambitieux et inclusif, capable de répondre aux attentes des plus vulnérables et de préparer l’avenir", écrivent-ils. Ils appellent à réunir dès le 2 juillet prochain les dirigeants des partis de gauche, mais aussi des acteurs de la société civile, afin de jeter les bases d’une plateforme commune.
Les signataires insistent sur la nécessité de bâtir une candidature unique, portée par une équipe pluraliste et un programme de rupture. Selon eux, seule une mobilisation large, associant citoyens et forces vives sur l’ensemble du territoire, permettra de redonner espoir aux classes populaires et moyennes, et de proposer une alternative crédible à l’extrême droite.
"Rien n’est encore joué, mais le temps presse", préviennent-ils. Les maires assurent être prêts à s’engager pleinement dans cette démarche, qu’ils considèrent comme un impératif pour "redonner un souffle à la France et réconcilier le pays avec lui-même".
