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La CGT Cheminots dénonce un projet de ligne Bordeaux–Lyon "qui survole le Massif central"

La CGT Cheminots dénonce un projet de ligne Bordeaux–Lyon "qui survole le Massif central"
La CGT Cheminots dénonce un projet de ligne Bordeaux–Lyon "qui survole le Massif central" - RVA

La CGT Cheminots d’Auvergne–Nivernais et plusieurs secteurs fédéraux montent au créneau.

Dans un communiqué, l’organisation syndicale critique fermement le projet de liaison ferroviaire Bordeaux–Lyon via Paris, proposé par la SNCF, qu’elle compare à "un avion qui survolerait le Massif Central sans jamais s’y poser".

Pour la CGT, cette proposition signe l’abandon définitif des deux lignes historiques : Limoges–Montluçon et Brive–Tulle–Clermont-Ferrand, pourtant essentielles pendant des décennies pour les usagers, travailleurs, étudiants et touristes traversant l’axe est–ouest du Massif central. Aujourd’hui, l’une est fermée, l’autre largement sous-utilisée, avec "trains supprimés, dessertes réduites à portion congrue, infrastructures laissées à l’abandon, gares fermées".

Le syndicat dénonce une "insulte pour les usagers", considérant que le détour par Paris ne répond qu’à un intérêt économique, en concurrence avec l’avion entre deux métropoles, mais au détriment des territoires ruraux et des villes moyennes de la région. Résultat, selon la CGT : des zones entières sont laissées à l’isolement, sans alternative autre que la voiture.

Face à cette situation, l’organisation appelle à une mobilisation générale pour la réouverture des deux axes, intégrée dans la Convention des Trains d’Équilibre du Territoire. Elle formule quatre exigences : la réouverture immédiate des lignes avec des Intercités fréquents et accessibles, le réinvestissement de l’État dans la modernisation des infrastructures et du matériel, l'arrêt de la "logique low cost et de concurrence", et l'exploitation confiée exclusivement à la SNCF pour garantir "un haut niveau de maîtrise".

"Le Massif central n’est pas un désert, c’est un territoire vivant qui a droit à son train", conclut la CGT, rappelant que ses habitants "ne sont pas des citoyens de seconde zone".