Dans un communiqué publié ce jeudi, Fabrice Pannekoucke, président de Région, apporte officiellement son soutien à la tribune lancée par le sénateur du Puy-de-Dôme Jean-Marc Boyer et s’oppose au décret en préparation.
Le texte prévoit une chute drastique de la prise en charge : de 100% à 65% pour les patients souffrant d’affections de longue durée, et de 65% à 15% pour les autres. Pour la Région, le risque sanitaire serait majeur. "Les cures thermales – dont les bienfaits sont attestés par des études scientifiques – représentent un acte de soin reconnu", rappelle l’exécutif régional, qui alerte sur une hausse probable de la consommation de médicaments, des hospitalisations et des arrêts maladie si les patients renoncent aux cures faute de moyens.
En 2024, 96 568 patients ont suivi une cure conventionnée en Auvergne-Rhône-Alpes. L’impact économique serait tout aussi important : les stations thermales génèrent 1 milliard d’euros de retombées et 7000 emplois directs et indirects, majoritairement dans des communes rurales, 91% d’entre elles comptent moins de 10 000 habitants. L'Auvergne compte neuf stations thermales.
"La mise en œuvre de ce déremboursement menacerait la survie de bon nombre de nos sites thermaux", prévient Fabrice Pannekoucke, qui estime que l’équilibre des territoires concernés serait fragilisé.
