Mobilité : Bientôt une nouvelle ligne ferroviaire entre Clermont et Strasbourg ?

Le 30 Décembre, l’Autorité de Régulation des Transports (ART) a donnée son feu vert pour la mise en place du projet de Railcoop concernant la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire entre Clermont-Ferrand et Strasbourg.

Railcoop est une société de transport ferroviaire française privée créée en 2019. Dans un contexte d’ouverture à la concurrence du marché du transport ferroviaire à partir de décembre 2020, Railcoop s’est donné pour objectif de renforcer l’usage du ferroviaire sur tous les territoires afin de contribuer à la transition écologique.

Parmi les membres de cette coopérative, cheminots et citoyens souhaitent remettre au goût du jour les lignes ferroviaires abandonnées depuis des décennies par la SNCF avec pour principal objectif, redonner du sens à la mobilité ferroviaire sur notre territoire français.

"L'idée est de réactiver des lignes qui existaient auparavant et que l'on remettrait au goût du jour", indique Ludovic Grandjacques, responsable du processus capacitaire chez Railcoop.

Entre Clermont-Ferrand et Strasbourg, la société de transport proposerait deux allers-retours quotidiens avec des arrêts à Mulhouse, Besançon, Dijon-ville, Nevers ou encore Vichy, avec un temps de trajet d'un peu moins de 8 heures. Cette nouvelle ligne, concurrente de la SNCF et de ses trains TGV ou Intercités, doit ouvrir cette année, d’ici décembre 2022.

"Ce sont des lignes qui correspondraient à des besoins touristiques et professionnels", appuie Ludovic Grandjacques, qui reconnaît que l'intérêt réside surtout sur l'absence de correspondances plutôt que sur la durée des trajets. 

"Vous mettrez un peu plus de temps pour aller de Strasbourg à Clermont directement plutôt que si vous prenez un TGV en passant par Paris, mais pour autant vous pourrez transiter sur nos lignes sans avoir de multiples changements et des temps de correspondance", poursuit-il.

Railcoop souhaite ainsi rapprocher ses tarifs de ceux proposés par le covoiturage ou les voyages en bus. La société ferroviaire assure que ses prix seront inférieurs de 25% par rapport à ceux de la SNCF. Une concurrence qui s’annonce désormais rude sur l’ensemble du paysage ferroviaire français.