Plan d’urgence pour la montagne

Suite à la crise du COVID-19 et à ses répercussions sur le milieu touristique, les acteurs de la montagne ont été durement touchés. Aujourd’hui, Laurent Wauquiez demande de passer du discours aux actes.

Suite à l’annonce de la non réouverture des remontées mécaniques, le Premier ministre Jean Castex a présidé ce lundi une réunion de crise avec les principaux acteurs de la montagne. Durant l’assemblée, Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, s’est fait le porte-parole de tous les professionnels impactés. Les acteurs de la montagne ont désormais besoin d’un calendrier de mise en œuvre des mesures d’urgence ainsi que d’un état précis des dispositifs envisagés. Les paroles doivent désormais laisser place à une action qui se veut rapide, massive et concertée car ce ne sont pas moins de 150 000 emplois qui sont en jeu. Une attente trop longue reviendrait à condamner des centaines de commerces et entreprises. L’urgence commande donc de fixer un nouveau rendez-vous sous huit jours afin d’évoquer les modalités de mise en œuvre. Laurent Wauquiez a d’ores et déjà plaidé pour la mise en place de mesures d’urgence basées sur la réalité des acteurs du terrain.   

Quelles seraient ces mesures ? 

Il a été demandé que les aides pour les saisonniers soient calculées sur une base de 42 heures contre 35 actuelles afin qu’elles concordent avec la réalité de leurs contrats. Le fonds de solidarité devrait se baser sur les charges fixes, et non sur le chiffre d’affaires des entreprises, de même que, pour l’heure, les entrepreneurs ayant repris ou créé une société l’an passé ne peuvent pas accéder au fonds de solidarité : ils doivent cependant pouvoir en bénéficier. Les communes de montagne plaident, pour leur part, pour un report ou une annulation du FPIC (Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales) et que l’Etat les accompagne afin de compenser leurs pertes de recettes fiscales. Bien que les professionnels de santé de nos stations ont été globalement oubliés, la fermeture des remontées mécaniques les touche directement et entraîne une forte baisse de leur activité, il est donc indispensable de préciser le plan d’accompagnement qui pourra être mis en œuvre. Il faut également envisager des dispositifs pour le mouvement sportif tel que la fédération française de ski, comité régional, skis clubs. Les propriétaires de logements meublés non-professionnels ainsi que les résidences de tourisme ne disposent quant à eux d’aucune aide du gouvernement et l’accompagnement des centres de vacances a été trop fragmenté. Le prolongement des aides jusqu’en décembre prochain est enfin une demande forte: des compensations ne remplacent pas le chiffre d’affaires. Il est donc urgent de résoudre ces problématiques et de proposer des mesures ne laissant aucun acteur de côté. 
Ce plan de crise, pour soutenir le secteur dans le durée, devra ainsi être co-construit entre l’Etat et l’ensemble des collectivités. Laurent Wauquiez explique que « L’ensemble des acteurs de la montagne, qui attendent des réponses concrètes du gouvernement et des compensations à la hauteur des pertes subies, seront vigilants et constructifs sur la mise en œuvre d’un plan qui doit leur permettre de surmonter la crise qui nous frappe. Ensemble, nous voulons sauver la montagne. ».