Claire Berthonneau : "L'Université Clermont Auvergne doit avoir une tolérance zéro" face aux violences sexistes et sexuelles

Claire Berthonneau : "L'Université Clermont Auvergne doit avoir une tolérance zéro" face aux violences sexistes et sexuelles
Claire Berthonneau, chargée de mission égalité à l'Université Clermont Auvergne © Xavier G. - RVA

Après une grande enquête menée auprès de 5.000 acteurs de l'Université Clermont Auvergne, l'établissement clermontois redit son engagement contre les comportements sexistes.

En 2023, l'Université Clermont Auvergne a mené une grande enquête sur les violences sexistes et sexuelles au coeur de cinq établissements d'enseignement supérieur. Nommé JEDIS, elle a permis de récolter les sentiments des étudiants, des enseignants et de tout le personnel autour des comportements inapropriés subit au sein des écoles.
 

"Avoir un retour du terrain"

Il aura fallu près de deux ans de travail pour pouvoir mettre en place cette enquête entre différentes structures clermontoises : VetAgro Sup, l'école d'architecture, l'INP et le Crous. Il se traduit par un questionnaire disponible en ligne auquel tous les acteurs de l'UCA pouvaient répondre. Pour Claire Berthonneau, chargée de mission égalité à l'Université Clermont Auvergne "s'était intéressant d'avoir un retour du terrain pour avoir quelque chose de plus réel". Plus de 40 000 personnes pouvaient répondre à l'enquête et 5.000 d'entre eux ont fait la démarche de compléter le questionnaire. Un taux de participation plus que satisfaisant pour représenter le sentiment des sondés.
 

Les résultats de l'enquête

Selon Claire Berthonneau, les chiffres qui ressortent de l'enquête clermontoise sont similaires à ceux du niveau national : "55% des interrogés disent avoir été victime ou témoins de violences sexistes ou sexuels, c'est un chiffre assez effarant". Et les statistiques bondissent si une personne est au croisement de plusieurs facteurs de discrimination. Les femmes étant plus sujettes aux discriminations que les hommes. Les handicaps, la sexualité, le genre, les origines sont des signes qui aggravent les comportements sexistes et sexuels.
 

Une demande d'écoute pour avancer sereinement

Eduquer et sensibiliser reste maintenant un long travail à faire auprès de la communauté étudiante et éducative. En particulier sur la faculté à identifier les différents propos ou comportements qui conduisent aux violences. Des cellules d'écoute sont aussi mis en place depuis plusieurs années pour endiguer ce fléau avec une cinquantaine de signalement chaque année. Mais la pression sociale et les peurs de répercussions sont toujours là avant de prendre la parole.

A l'Université Clermont Auvergne, le mois de mars sera "Le Mois de l'Egalité" pour mettre en avant les questions de tolérance, d'acceptation sociale et l'inclusivité au sein de l'université clermontoise. Plusieurs évènements tel que des expositions ou des discussions de groupe sont prévus tout au long du mois.

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