Forêts de poche : "La plantation d'une mini forêt est une façon active de faire quelque chose pour la planète"

Forêts de poche : "La plantation d'une mini forêt est une façon active de faire quelque chose pour la planète"
Tania Rougier, membre de l'association Forêts de poche, qui plante des mini-forêts / Crédit : RVA

Depuis 2020, l'association Forêts de poche propose des plantations de mini-forêts sur des communes de l'agglomération clermontoise, comme Cébazat ou Blanzat. L'occasion de remettre de la végétation en coeur de ville, avec tous les bienfaits qu'elle apporte.

Les bottes aux pieds, les pelles à la main, ils étaient une trentaine à creuser et planter des arbres et arbustes les 25 et 26 novembre dernier à Blanzat. Pendant deux jours, des bénévoles se sont retroussé les manches pour montrer leur meilleur main verte. Ils ont en effet participé à une opération plantation de mini-forêt, organisée par Forêts de Poche. Créée en 2020, après le premier confinement où la nature avait repris un peu ses droits en ville, cette association vise à prôner la végétalisation et la création de mini-forêts en zone urbaine.

Forêts de poche suit une méthode initiée par le botaniste japonais Akira Miyawaki, qui repose sur une forte densité, à raison de trois arbres au moins plantés par mètre carré. Les mini-forêts se développent sur des surfaces très serrées pour créer des lieux de nature possibles dans des zones inattendues, comme des friches industrielles, des parkings ou des places de centre-ville. La promesse : restaurer en un temps record des écosystèmes forestiers. Pour l'instant, en France, le concept de mini-forêts est encore balbutiant et tend à s'étendre de plus en plus. En tout cas, sur Cébazat avec le projet C'ma forêt, les premiers constats sont plutôt encourageants : certaines espèces animales sont revenues en ville comme des écureuils ou certains insectes.

Mais le pari n'est pas qu'environnemental, il est aussi social. Forêts de poche espère créer du lien social, et plus particulièrement intergénérationnel entre les habitants d'un même quartier ou d'une même ville. La première mini-forêt de l'association a d'ailleurs été lauréate en 2020 du budget écocitoyen du Puy-de-Dôme. Preuve d'un intérêt grandissant des projets réunissant les enjeux de proximité et d'écologie. 

En attendant de futures plantations en 2024, on vous fait patienter avec Tania Rougier, membre de l'association. Dans notre podcast, elle nous explique les bienfaits d'une mini-forêt, les méthodes de plantation, et son état d'esprit face au colossal défi environnemental.