Grève au journal La Montagne : journalistes et imprimeurs mobilisés ce jeudi

Grève au journal La Montagne : journalistes et imprimeurs mobilisés ce jeudi
Une mobilisation est prévue ce jeudi devant les locaux du journal © RVA

Les salariés grévistes dénoncent le gel des salaires et les coupes dans les effectifs du groupe Centre France.

La crise au groupe Centre France continue. Un an après une mobilisation devant les locaux du journal La Montagne, des salariés seront de nouveau en grève ce jeudi 13 février pour des raisons assez similaires. Revalorisation salariale, conditions de travail dégradées, suppressions de postes à l'imprimerie... Journalistes et imprimeurs du journal dénoncent le manque de considération de la direction.

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42% de CDI en moins

Dans un communiqué diffusé par les élus syndicaux de Centre France Hebdos, on peut lire que "les salariés se sentent menés en bateau". En conséquence, les salariés sont appelés à la grève dès 13 heures ce jeudi avant un rassemblement à 14 heures devant le siège de Centre France, rue du Clos Four à Clermont-Ferrand.

Les salariés dénoncent notamment la baisse des CDI : 42% en moins sur les huit dernières années. L'inquiétude persiste notamment dans la presse hebdomadaire qui a vu ses effectifs réduits ces dernières années. La Gazette de Thiers, Le Journal de Gien ou encore Le Pays Roannais sont considérés comme en sous-effectif par les syndicats de journalistes.

Autre point de discorde : le déplacement de l'imprimerie du journal La Montagne dans des locaux basés à Cébazat. Une vingtaine de postes pourraient être supprimés cette année.

"Une crise historique"

De son côté, la direction du groupe Centre France appelle à la raison. Dans un courrier envoyé à l'ensemble des salariés du Groupe Centre France ce lundi, elle évoque les difficultés économiques rencontrées par le groupe depuis plusieurs années. Des complications qui risquent de s'accentuer en 2025.

Le résultat d’exploitation du groupe Centre France est d'ores et déjà en perte donc négatif pour 2025. Nous ne rattraperons que partiellement les pertes cumulées ces derniers jours, sans parler de la perte de confiance et de la fragilisation de la relation avec nos lecteurs. Indépendant et sans actionnaire susceptible de prendre le relais de soutien financier dans des exercices déficitaires, le Groupe s’apprête à entrer dans une phase inédite de son histoire. Sans reprise de l’activité normale, c’est à une crise historique que nous serons confrontés."

X.GRUMEAU