Comme le dit le maire de Clermont-Ferrand en préambule de la conférence de presse, celui-ci n'a "aucun problème idéologique sur les questions de sécurité". Hier matin, Olivier Bianchi a présenté une dizaine de mesures pour lutter contre l'insécurité et les incivilités dans la métropole. "Prévenir, sécuriser, protéger" sont les trois mots d'ordre de sans grand plan qui vise à ramener un peu plus de vivre ensemble entre les citoyens.
Nouvelles équipes, plus de caméra et de la vidéo-verbalisation
Parmi les mesures annoncées ce jeudi, la création de deux nouvelles équipes au sein de la police municipale. Une équipe cynophile au sein de la brigade soirée avec le recrutement d'un chien et la création d'une équipe moto. En 2024, 11 postes supplémentaires sont prévus au sein de la Direction de la prévention et de la tranquillité publique pour porter les effectifs à 111 agents municipaux. Cela concerne la police municipale, les opérateurs vidéo, les agents administratifs et les ASVP (agents de surveillance de la voie publique).
Mesure phare dans ce nouveau plan pour plus de respect dans l'espace urbain : la mise en place de la vidéo-verbalisation "pour sanctionner plus rapidement les incivilités routières". Le président de la métropole le dit sans détour : "ça fait plusieurs mois que l'on explique, que l'on fait de la pédagogie sans dresser de PV. Mais aujourd'hui on voit des gens qui ne comprennent que de la sanction alors on passe aux sanctions".
En complément de la vidéo-verbalisation, la métropole clermontoise va installer huit caméras supplémentaires cette année. Cela viendra compléter un parc de 277 caméras intra et extramuros. Un comité d'éthique de la vidéoprotection sera créé prochainement et de nouveaux opérateurs seront recruté pour le Centre de Supervision Urbain.
Clermont-Ferrand est-elle une ville sûre ?
L'objectif de municipalité est clair : ramener de la tranquillité et un sentiment de sécurité à Clermont-Ferrand. En deux ans, le nombre d'infractions est passé de 954 en 2021 à 1 979 en 2023. Un chiffre qui peut s'expliquer par la réorganisation des services mais aussi par une augmentation des outrages sur la voie publique. Pour Stéphane Coloneaux, directeur de la prévention et de la tranquillité publique, "c'est une tendance que l'on retrouve dans toutes les grandes métropoles".
Le sentiment d'insécurité est présent à Clermont-Ferrand mais aussi au niveau national. Pour Olivier Bianchi, "il est plus facile aujourd'hui de se promener la nuit dans la rue par rapport à avant" même si le maire pose lui-même la question : "Est-elle totalement safe ? Non, il y a une insécurité réelle" d'où la nécessité de "durcir le ton pour protéger les habitants".