CHU de Clermont-Ferrand : un service prend en charge la dépendance aux antidouleurs

CHU de Clermont-Ferrand : un service prend en charge la dépendance aux antidouleurs
Des consultations pour aider les patients dépendants aux antidouleurs / photo d'illustration

Suite à la diffusion sur France 2 d'un film sur la dépendance et les addictions aux médicaments antidouleurs, le service de pharmacologie du CHU de Clermont a renforcé sa lutte contre ce fléau.

"Maman, ne me laisse pas m’endormir", c’est le nom du film retransmis sur France 2 le 26 avril dernier. Adapté du livre éponyme de Juliette Boudre, il raconte l’histoire de Joseph, un adolescent qui semble épanoui aux yeux de sa mère Juliette, mais qui en réalité ressent un profond mal-être. Et pour cause : une dangereuse dépendance aux médicaments. Suite à la diffusion du long métrage, le service de pharmacologie du CHU de Clermont-Ferrand décide d’intensifier les prises en charge pour sensibiliser le grand public aux addictions médicamenteuses.

Lutter contre les addictions liées aux antidouleurs

Depuis leur mise en place en 2010, les consultations sont nombreuses. En seulement 13 ans, ce sont plus de 1 000 rendez-vous qui sont programmés chaque année dans le service de pharmacologie médicale. Ces prises en charge sont consacrées à l'accompagnement des patients qui souffrent d’un usage non conventionnel ou d’une dépendance aux antidouleurs. Elles permettent de répondre aux demandes de patients et de professionnels de santé, qui cherchent un examen approfondi sur ces addictions. Grâce à ce dispositif, les patients sont accompagnés sur plusieurs mois afin d’être sevrés progressivement.

Une utilisation très inquiétante

Les antidouleurs englobent trois catégories de médicaments : les opioïdes, les anxiolytiques et les somnifères. Par exemple, plus de 10 % des Français consomment des anxiolytiques. Ce sont des médicaments qui permettent de traiter les crises d’angoisses ou les états d’anxiété transitoires. Leur durée de prescription est en revanche limitée à quelques semaines.

Autre pourcentage alarmant : au moins 17 % des Français consomment des opioïdes tous les ans. Ces médicaments regroupent la morphine, le fentanyl ou encore la codéine, qui traitent les douleurs aigues sévères ou certaines douleurs liées au cancer. Contrairement aux anxiolytiques, les opioïdes nécessitent d’être prescrits continuellement afin d’éviter le développement d’une dépendance et d’une perte d’efficacité.

Avec de tels rapports, la Haute Autorité de Santé a sorti des recommandations de bon usage de ces antidouleurs en mars 2022. Si vous ressentez une dépendance ou des addictions, les consultations se font au 04 73 75 18 22 au service de pharmacologie du CHU de Clermont-Ferrand.