Lanobre : contestation sur la fermeture d’un Ehpad

Lanobre : contestation sur la fermeture d’un Ehpad
La résidence de l'Artense fermera ses portes prochainement / Crédit : Santé en France

Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) a pris la décision de fermer la résidence de l’Artense le 2 mars dernier. Suite à cette annonce, de nombreux résidents se retrouvent sans solutions pour se déplacer vers d’autres structures. Les familles de résidents ont jusqu’au 14 avril prochain pour reloger leurs proches.

28 résidents de la maison de retraite de Lanobre, petite ville dans le Cantal, se sont vus sans établissement pour les accueillir. Une décision très contestée par les familles de résidents et salariés, qui étaient prévenus tardivement de la fermeture de l’Ehpad. Suite à l’arrêté de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et du Conseil départemental, des dizaines de manifestants se sont réunis devant la résidence de l’Artense pour exprimer leur colère il y a tout juste un mois.

Des résidents contraints de partir

Le verdict du 2 mars a laissé un goût amer à plusieurs familles de résidents de la maison de repos de l’Artense. À quatre jours de son interruption, quatre familles n’ont pas encore trouvé une structure d’accueil. Inquiets, les membres doivent se dépêcher d’en trouver un avant la date fatidique.

Certains d’entre eux s’opposent à cet arrêté. À cette occasion, le "collectif des familles en colère" a été créé afin de sauver l’établissement et dénonce une situation angoissante pour les résidents. Les membres du collectif font tout leur possible pour la secourir.

Des problèmes qui ne datent pas d’hier

Depuis plusieurs années, l’Ehpad de l’Artense fait face à des dysfonctionnements d’ordre financier et de recrutement. Une situation amplifiée par la crise sanitaire de 2020. Le directeur d’un Ehpad voisin soulignait déjà "de gros problèmes d’absentéisme, d’organisation et de suivi des médicaments" en février dernier, d’après le journal La Montagne. Il faut savoir que le taux d’absentéisme atteignait les 40 %, ce qui ne permettait pas de garantir une sécurité et un bien-être convenables aux résidents. Des médecins coordinateurs, infirmières titulaires et secrétaires administratives manquaient cruellement pour leur apporter les soins nécessaires.

Depuis cette revendication, les familles de résidents concernées ont été contactées. L’ARS et le Conseil départemental mettent tout en œuvre pour les soutenir, en proposant des aides financières pour replacer leurs proches dans d’autres établissements. Une entraide que de nombreuses familles refusent.