Grève des medecins généralistes - "La cocotte-minute explose !" selon Sandrine Tautou

Grève des medecins généralistes - "La cocotte-minute explose !" selon Sandrine Tautou

Les médecins généralistes laissent éclater leur colère. Face au manque de considération du métier et des absences de revalorisation, ils sortent enfin du silence.
Témoignage de Sandrine Tautou, libérale à Veyre-Monton et représentante syndicale de MG France.

Depuis le 26 décembre, des medecins généralistes se sont mis en grève à travers la France. Plusieurs milliers d'entre eux sont d'ailleurs montés à Paris ce jeudi 5 janvier pour manifester.
Sandrine Tautou, medecin à Veyre-Monton (Puy-de-Dôme) n'a pas répondu à l'appel à la grève du collectif Medecins pour demain, mais elle partage l'agacement qui règne dans le secteur : "C'est un métier qui n'a pas été revalorisé depuis de nombreuses années, aussi bien sur l'aspect financier que sur la reconnaissance de la profession. Nos indemnités kilométriques n'ont pas été revalorisées depuis 1995. La charge de travail devient de plus en plus lourde, de plus en plus longue chaque jour. Donc oui, il y a un ras-le-bol. La cocotte-minute explose !"

Le collectif Medecins pour demain a émis une proposition choc : faire passer la consultation à 50 euros, contre 25 actuellement. Une idée que ne partage pas du tout Sandrine Tautou, qui préfère jouer la carte de la progressivité : "On est pour une consultation revalorisée avec un acte unique à 30 euros, avec une revalorisatiion selon le temps passé avec le patient. Plus la consultation est longue et complexe, plus elle doit être revalorisée jusqu'à 60 euros par consultation".

Le Ministre de la Santé François Braun s'est dit prêt à "faire un geste", une manière d'arrondir les angles. Après les paroles, Sandrine Tautou "attend surtout les actes". Au lieu d'une grève nette, les adhérents de MG France mènent les Vendredis de la colère, des journées où les médecins sensibilisent leurs patients aux problèmes rencontrés par la profession.

Retrouvez ici l'interview de Sandrine Tautou, au micro de Jonathan Verrier :