La 5G à Clermont-Ferrand : il va falloir attendre

En attendant de connaître les réels impacts de la 5G sur la santé et l’environnement, les élus de la ville de Clermont-Ferrand ont décidé d’appliquer un principe de précaution, en refusant toute nouvelle installation d’antennes de téléphonie mobile.

Le 25 novembre dernier, l’opérateur télécom Orange annonçait l’arrivée de la 5G à Clermont-Ferrand, prévue dès le 3 décembre. En effet, la capitale Auvergnate fait partie des 15 villes sélectionnées par l’opérateur pour y déployer la 5G. Cependant, le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, ne voit pas cette sélection d’un bon œil : « Pour l’instant je ne sais si Orange déploiera la 5G à Clermont-Ferrand. [...] Je ne dis pas que la 5G est "tout bien ou tout mal", je vois bien les aspects positifs que ça peut avoir ». Il ajoute également que : « Orange a des négociations avec l’Etat. L’Etat a ouvert des villes et Orange a pris Clermont-Ferrand. Mais c’est la relation entre l’Etat et Orange. Pour le moment, je suis encore maire de Clermont-Ferrand. Ce n’est pas Macron le maire de Clermont-Ferrand ». 

Des conséquences environnementales et sanitaires 

Il se trouve que la 5G est aussi critiquée pour les impacts néfastes qu’elle pourrait avoir sur l’environnement. Cette technologie implique de produire encore plus d’objets connectés, de vidéos en HD mais également de renouveler nos smartphones afin d’en profiter. A cela, Olivier Dodain répond que : « La 5G est la première norme pensée dans un environnement économe. Au lancement, pour envoyer 1 giga de données, cela utilisera 4 fois moins de ressources que la 4G, par la conception du réseau mais aussi parce que les antennes sont intelligentes. Elles n’émettent que quand elles sont sollicitées, à la différence de la 4G ».

En parallèle, certaines associations environnementales s'inquiètent des conséquences que ces ondes 5G pourraient avoir sur le plan sanitaire. Néanmoins le délégué régional d’Orange en Auvergne affirme que : « Il y a plusieurs débats, notamment sur les ondes. La 5G qu'on lance a été testée. Il y a 28 000 études qui ont été faites à ce sujet. Elles se font très régulièrement, toutes agréées par l’OMS. On respecte les normes imposées par les gouvernements. Il faut savoir que la France a choisi des seuils 10 à 100 fois inférieurs à ceux recommandés pour l’exposition aux ondes. Ce ne sont pas des ondes inconnues. On a du recul sur ces ondes 5G ».

Cependant, Grégory Bernard, l’adjoint au maire de Clermont-Ferrand, tient à rassurer la population quant au déploiement de la 5G un jour : « Nous ne sommes pas des Amishs technophobes. Nous plaidons la prudence, la protection des populations et leur juste information ».
C’est pour répondre à cette inquiétude  que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a lancé une évaluation dont les conclusions seront rendues entre le 15 avril 2021 et le 15 octobre 2022. C’est pour la durée de cette attente que les élus clermontois ont décidé d’appliquer un principe de précaution.