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Ligne Bordeaux - Lyon : une pétition et des scénarios pour que le train passe en Auvergne

Ligne Bordeaux - Lyon : une pétition et des scénarios pour que le train passe en Auvergne
Illustration © X.GRUMEAU - RVA

La SNCF prévoit de déployer une nouvelle ligne TGV entre Lyon et Bordeaux, mais sans passer par le Massif Central. Une décision qui exaspère les élus et les voyageurs en Auvergne alors que des trajets sont possibles.

C'est une preuve de la centralisation du transport ferroviaire autour de la région parisienne. La ligne Bordeaux-Lyon, prévue pour 2027, ne devrait pas passer par le Massif Central d'après la SNCF. Une décision qui provoque la colère des élus du Limousin et de l'Auvergne alors que des trajets sont possibles en passant directement au milieu de la France.

En signe de protestation, une pétition a été mise en ligne pour demander une liaison via ces deux régions sacrifiées. Plus de 15.000 personnes ont apporté leur soutien.

Trois scénarios pour un trajet direct

Du côté des voyageurs, c'est surtout le schéma du trajet qui énerve. En évitant le Massif Central, le train reliant Bordeaux à Lyon sera obligé de faire un détour par Poitiers, Tours, Orléans et Massy. D'après le calcul du collectif AuRail, le trajet imaginé par le SNCF est de 930 km. Or, en passant par le Massif Central, la liaison pourrait largement être raccourcie en distance.

Premier scénario : Bordeaux > Périgueux > Brive-la-Gaillarde > Clermont-Ferrand > Thiers > Saint-Étienne > Lyon. Cela peut sembler long, mais le trajet n'est que de 508 km soit plus de 400 km de moins que le trajet initial.

Deuxième scénario : Bordeaux > Angoulême > Limoges > Montluçon > Vichy > Roanne > Lyon. Après un recalcule du collectif, le trajet serait de 472 km.

Troisième scénario : Bordeaux > Périgueux > Brive-la-Gaillarde > Aurillac > Brioude > Le Puy > Saint-Étienne > Lyon. Là encore, un tracé oublié et abandonné par la SNCF depuis plus de dix ans. La distance serait aux environs de 469 km.

Preuve qu'un autre chemin est possible pour relier les deux grandes villes entre elles, tout en désenclavant le centre du pays. Pour l'instant, la SNCF semble faire la sourde oreille face aux réclamations des élus du territoire.

X.GRUMEAU