“Dix minutes après l’avoir fait, je le regrettais déjà… Heureusement que personne n’a été blessé”. Tels furent les mots de ce quinquagénaire qui écope d’une peine de prison pour des faits qui auraient pu être très graves.
Devant le tribunal correctionnel de Périgueux ce vendredi, cet homme sans emploi depuis une dizaine d’années dit avoir agi sous le coup de la colère.
Selon ses déclarations, tout aurait commencé en septembre, en écoutant un sketch d’Élodie Poux sur Rire et Chansons. Vexé parce que l'humoriste se moque des antivax, ce natif de Charente-Maritime installé à Clermont-Ferrand bascule et choisit deux autres cibles : Estelle Denis, qu'il juge également "à sens unique" concernant le Covid, et l'insoumis Manuel Bompard, désigné "au hasard, sur Google".
Fasciné par les explosifs depuis l’enfance, le Clermontois a bricolé des engins artisanaux avec des pétards achetés sur Amazon.
Quelques jours après l’envoi des colis qui n'ont pas fait de victime, le GIGN l’interpellait alors qu’il sortait acheter du pain à Clermont-Ferrand.
Condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, il devra suivre des soins psychologiques et indemniser les victimes : 1 500 euros pour Estelle Denis, 1 euro symbolique pour Élodie Poux, mais rien en revanche pour Manuel Bompard. “Je vais payer ce que j’ai à payer”, concluait-il en larmes.
