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Puy-de-Dôme : le "jeu du cou de l'oie" a finalement eu lieu à Saint-Bonnet-près-Riom, le préfet saisi la justice

Puy-de-Dôme : le "jeu du cou de l'oie" a finalement eu lieu à Saint-Bonnet-près-Riom, le préfet saisi la justice

Malgré un courrier de la Préfecture du Puy-de-Dôme, les organisateurs de la fête patronale de Saint-Bonnet-près-Riom (Puy-de-Dôme) ont maintenu le très controversé "jeu du cou de l'oie".

C'est une tradition qui fait beaucoup réagir les associations de protection animale. Lors de la fête patronale de Saint-Bonnet-près-Riom (Puy-de-Dôme), le 21 septembre, les organisateurs ont décidé de maintenir "le jeu du cou de l'oie".

Le courrier d'avertissement de la Préfecture du Puy-de-Dôme n'a pas fait changer d'avis les participants.

"Une coutume d'un autre âge"

Le jeu du cou de l'oie est une pratique controversée qui consiste à arracher, à mains nues et assis sur un cheval, la tête d'un animal mort suspendu par les pattes. Il peut s'agir de faisans, lapins, oies, etc. D'après l'association One Voice, ce sont les chasseurs qui ont fourni les animaux morts cette année. Les participants sont généralement des adolescents, le tout devant un public compatissant.

Une "pratique morbide" d'après One Voice qui affirme avoir vu certains animaux remplacés par des peluches. Mais de vrais animaux étaient bel et bien suspendus.

Comble du cynisme, les oies ont été remplacées par des peluches – un symbole tout aussi délétère pour les plus jeunes. Mais les faisans et les lapins suspendus, eux, étaient bien réels, tués, selon nos informations, par les chasseurs

Annulé en 2024, de retour en 2025

Pour le collectif, cette pratique constitue "une coutume initiatique d'un autre âge". En 2024, la préfecture avait déjà rappelé à l'ordre le maire de la commune face à cette pratique illégale qui avait été annulée. Même schéma en 2025, mais visiblement l'avertissement de l'État n'a pas été suivi.

Le Préfet du Puy-de-Dôme aurait alors transmis des éléments au parquet de Clermont-Ferrand pour d'éventuelles suites judiciaires. Les Brayauds risquent des poursuites et des sanctions pénales et financières.

X.GRUMEAU