Après l'installation des portiques dans la majorité des lycées publics, la Région Auvergne Rhône-Alpes veut aller plus loin dans le contrôles des élèves. Ce lundi 1er septembre, la rentrée scolaire a eu des aires de contrôles aéroportuaires avec un scanner pour le corps et les sacs des élèves.
Un lycée en expérimentation
C'est le lycée Charles Mérieux de Lyon qui a été choisi pour expérimenter ce nouveau dispositif de sécurité. À l'entrée de l'établissement, des scanners électromagnétiques vont détecter la présence de métaux. Que ce soit sur le corps des adolescents ou dans leurs sacs grâce à des appareils semblables à ceux des aéroports.
Pour le président de la région AURA, Fabrice Pannecoucke (Les Républicains), justifie cette installation notamment après le meurtre d'une surveillante dans un collège de la Haute-Marne.
Pourquoi pourrions-nous protéger un aéroport et ne pas protéger ce que nous avons, chaque famille, de plus cher à notre cœur, c'est-à-dire nos enfants, c'est-à-dire le système éducatif français ?
Le syndicat enseignant SNES-FSU dénonce une "dérive sécuritaire" uniquement présent pour une "opération de communication qui nuit à la sérénité indispensable pour une rentrée réussie".
Bientôt généralisé en Auvergne ?
Si le dispositif fait son effet en marge de la rentrée, sa mise en place dans d'autres établissements s'annonce difficile. Il y a déjà le coup individuel de chaque installation : plusieurs centaines de milliers d'euros pour chaque lycée d'après la région.
Reste aussi la question du ralentissement de l'entrée des élèves. Si le test s'est bien déroulé dans ce lycée lyonnais de 250 élèves, qu'en sera-t-il dans un établissement de 1.600 adolescents au Lycée Lafayette à Clermont-Ferrand ? Ce dernier avait été l'un des premiers de la région à tester les portiques d'entrée à détection de métaux.
Pour l'instant, la Région n'évoque pas de généralisation aux 314 lycées dont elle a la gestion. Les portiques de détections de métaux ayant été généralisé pour un montant de 102 millions d'euros.
