Alors que la gare SNCF de Clermont-Ferrand était vidée de ses voyageurs, les trains auvergnats ayant été annulés à cause de l'orage, elle était paradoxalement remplie de policiers et d'officiels. Ce mercredi 25 juin, la ville, la Région et l'État se sont réunis pour déployer le dispositif "Gare Sécurité Renforcée". Une convention avec la SNCF qui permet d'élargir le périmètre d'intervention des forces de l'ordre.
Continuum de sécurité
Concrètement, des moyens supplémentaires sont engagés à la gare clermontoise pour garantir sa sécurité. Cinq agents de sécurité recrutés, plusieurs caméras installées et des bornes d'appel d'urgence aux quatre coins de la gare SNCF.
Fabrice Pannekoucke (à gauche), veut renforcer la sécurité des gares de la région © X.GRUMEAU - RVA
Mais surtout, c'est le périmètre d'action des agents qui a été étendu. Jusqu'alors, les policiers ne pouvaient pas toujours intervenir dans la gare et les agents de la sûreté ferroviaire n'étaient pas autorisés à agir en dehors du territoire de la gare SNCF. Un clivage désormais aboli d'après Fabrice Pannecoucke, président de la région AURA :
En réalité, cette convention va dépasser la contingence des uns et des autres. Police nationale, police municipale, SUGE, agents de sûreté... Tout le monde va agir dans un même élan. La question n'est plus de savoir si on est à l'intérieur, à l'extérieur de la gare ou dans la rue, ce qui m'intéresse c'est le continuum de sécurité.
Pour le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, cette extension va permettre une meilleure cohésion d'action entre les différents services de sécurité, public comme privé.
Les habitants du quartier ne veulent pas savoir si le parvis de la gare est la propriété de la SNCF, si la Région fait la sécurité des transports ou si la Ville prend en charge la rue. On a balayé toutes ses problématiques pour être efficace.
On fait deux patrouilles chaque jour à la gare SNCF avec les deux polices, d'où l'augmentation de nos effectifs de police municipale.
Le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin, a redit la fermeté de l'État pour "reconquérir l’espace public, partout, y compris dans nos gares, et accroître la sécurité des voyageurs". Chaque année, 4,5 millions de personnes transitent par la gare de Clermont-Ferrand.
