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Il avait piraté les comptes des intérimaires d’Adecco : un hacker originaire de Vichy jugé à Lyon

Il avait piraté les comptes des intérimaires d’Adecco : un hacker originaire de Vichy jugé à Lyon
Il avait piraté les comptes des intérimaires d’Adecco : un hacker originaire de Vichy jugé à Lyon - DR

Le procès très attendu des pirates informatiques ayant ciblé le groupe Adecco s’ouvre ce lundi au tribunal correctionnel de Lyon.

En décembre 2022, l’entreprise de travail temporaire Adecco, dont le siège est à Villeurbanne près de Lyon, avait été la cible d’une vaste attaque informatique. Résultat : des dizaines de milliers d’intérimaires avaient constaté un prélèvement inattendu de 49,85 euros sur leur compte bancaire. Un montant savamment choisi, juste en dessous du seuil de 50 euros qui déclenche généralement une alerte automatique auprès des banques et de leurs clients.

1,6 million d'euros volé

Au total, près de la moitié des 76 000 personnes potentiellement concernées ont effectivement été débitées, au profit d’une société-écran. Le préjudice total s’élève à 1,6 million d’euros. Plus de 2 400 victimes se sont constituées parties civiles dans ce dossier hors norme.

L’enquête a permis d’identifier les deux cerveaux présumés de l’opération : Théo V., 19 ans au moment des faits, alors stagiaire chez Adecco à Besançon, et Timothé L., un jeune hacker originaire de Vichy. Le premier aurait transmis à son complice ses identifiants d’accès au réseau informatique d’Adecco, en échange de la promesse d’une rémunération de 12 000 euros.

 

Début d'un long procès

Au total, seize personnes ont été mises en examen dans cette affaire. Quatorze d’entre elles comparaissent dès ce lundi devant la justice lyonnaise. Les deux autres, mineures au moment des faits, seront jugées ultérieurement par un tribunal pour enfants.

Timothé L. était le seul individu incarcéré depuis son interpellation.

Les prévenus sont poursuivis pour escroquerie en bande organisée, abus de confiance et atteinte à un système de traitement automatisé de données. Des faits passibles de dix ans de prison.

Le procès devrait durer deux semaines.