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Collège 10h par jour, examen au comportement... les professeurs bouillonnent face aux annonces du Premier ministre

Collège 10h par jour, examen au comportement... les professeurs bouillonnent face aux annonces du Premier ministre
Pour ses 100 jours en poste, le Premier ministre Gabriel Attal a fait des propositions pour lutter contre la violence des mineurs © Service photographique de Matignon

Après les annonces du Premier ministre Gabriel Attal pour réduire les violences des mineurs, les enseignants montent au créneau et dénonce une escalade de la violence.

Le Premier ministre Gabriel Attal a présenté de nombreuses mesures pour tenter lutter contre la violence des mineurs. Des annonces qui ont provoqué de vives réactions dans le corps enseignant ces derniers jours.
 

10h d'école par jour pour les collégiens ?

Parmi les mesures qui ont retenu l'attention, celle d'instaurer une présence des collégiens à l'école de 8 heures à 18 heures tous les jours. Sur son compte Tik Tok, le Premier ministre Gabriel Attal a précisé qu'il n'y aurait pas d'obligation à rester 10 heures par jour, 50 heures par semaine dans l'établissement. Cela serait sur la base du volontariat pour proposer un cadre de travail, de culture et de loisir sécurisé aux adolescents.

Frédéric Campguilhem est secrétaire du syndicat Educ'Action dans l'académie de Clermont-Ferrand. Professeur de mathématiques au Collège Gérard Philipe à Clermont-Ferrand, il travaille au quotidien dans cet établissement du Réseau d'Éducation Prioritaire (REP). Les collèges du REP sont la cible du Premier ministre pour endiguer la monter de la violence chez les jeunes. Mais pour le professeur, accentuer la répression n'est pas la solution.

"On punit les familles et les élèves alors qu'il faudrait regagner de la confiance dans les quartiers.
La répression c'est uniquement quand on a plus le choix."

Frédéric Campguilhem, secrétaire du syndicat Educ'Action
 

"Des élèves pénalisés sur toute leur scolarité"

Autre annonce qui fait bondir les professeurs : pénaliser les élèves perturbateurs avec le retrait des points aux examens (BAC et Brevet) et inscription de leurs turbulences dans le dossier ParcourSup. Là encore, pour le professeur de mathématiques Frédéric Campguilhem, cette mesure serait "à l'opposé du code de l'éducation" qui prévoit de "différencier le comportement des élèves de ces notes". Les copies des examens sont notamment corrigées de manière anonyme pour que les éventuelles animosités entre professeurs et élèves soient réduites.

L'inscription des sanctions dans le dossier ParcourSup pourrait s'avérer gravissime pour l'avenir étudiant et professionnel selon le syndicat Educ'Action avec "des élèves pénalisés toute leur scolarité".

Pour éviter l'escalade de la violence physique dont parle le gouvernement, Frédéric Campguilhem assure que l'exécutif prône "l'escalade répréssive" alors qu'il faut "recréer du lien social, remettre de l'humain dans les quartiers pour empêcher les jeunes de commettre l'irréparable" selon le secrétaire du syndicat Educ'Action de l'académie de Clermont-Ferrand.

Le professeur précise qu'il faut "punir les élèves en conseil de discipline lors de cas graves" mais elles doivent rester dans le cadre de l'éducation avec la mise en place de moyens qui permettent de meilleures conditions de travail pour les professeurs et les élèves.

@gabriel_attal

Petite mise au point ⤴️

♬ son original - Gabriel Attal