SNCF : une réunion ministérielle électrique pour améliorer la ligne de train Clermont-Paris

SNCF : une réunion ministérielle électrique pour améliorer la ligne de train  Clermont-Paris
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France était présent à Clermont-Ferrand © RVA

Après le gros retard de 19h sur la ligne de train Clermont-Paris, un plan d’actions avait été réclamé à la compagnie SNCF par le ministre Christophe Béchu. Le PDG Jean-Pierre Farandou est venu présenter le plan ce vendredi à Clermont-Ferrand, devant Christophe Béchu ainsi que la ministre déléguée aux Collectivités territoriales et à la Ruralité, Dominique Faure.

Depuis de nombreuses années la ligne SNCF Clermont-Paris fait parler d'elle et d'autant plus avec le méga-retard de 19h en janvier dernier. Le plan d'actions a été présenté aujourd'hui à Clermont-Ferrand pour agir sur les grands retards autour d'une réunion comme on en a rarement vu. Ministres, députés, élus et responsables de la SNCF étaient réunis pour la première fois depuis longtemps dans une même pièce.

Si le trajet peut se faire normalement en 3h15, 163 trains ont enregistré un retard supérieur à 1h en 2023. Un situation qui s'aggrave d'année en annés : 16 trains ont eu plus de 3h de retard en 2022 pour  27 en 2023. Selon les constats, 60% des retards sont causés par des facteurs externes comme les intempéries ou collisions avec des animaux, contre 14% pour des pannes de locomotives (4 en 2023) et 8% pour des défaillance des installations. 

Au total, 1,2 milliard d’euros ont été engagés par l’État et la SNCF 

  • Si les retards, sont souvent causés par la traversée de zones de passage de gibier, il est prévu la mise en place d'un programme d'engrillagement de la ligne :"Cette ligne doit être traitée au même titre que les lignes à grande vitesse", a souligné Jean-Pierre Farandou. Près de 20km de clôture seront installés dès cette année, et un plan de débroussaillage sur 220km a également été annoncé, pour éviter les chutes d’arbres sur les voies.
     
  • De plus, pour minimiser les retards, une locomotive de secours supplémentaire sera déployée à partir du 4 mars au centre de la ligne, à Nevers (Nièvre). Ce dispositif vise à réduire le délai d'intervention, de deux heures à 30 minutes, en cas de panne. À partir du mois de mai, cette locomotive assurera une présence quotidienne pour accompagner les derniers trains de la ligne, dans les deux sens. 
     
  • Désormais en cas de retard de plus de 3h tous les billets seront remboursés à 100%. Une mesure à effet immédiat. 
     
  • Concernant, les retards de plus de 2h, les voyageurs coincés dans les trains à l'arrêt, seront mieux pris en charge. La SNCF s'engage à systématiser l'approvisionnement en bouteilles d'eau et en panier repas.
     
  • La mise en place d'un Monsieur Paris-Clermont. Désormais, la ligne sera représentée par Monsieur Robert Mathevet, qui sera chargé de s'occuper de tous les problèmes la concernant.
     
  • Les travaux de modernisation et de régénération de la ligne sont actuellement en cours ( renouvellement des voies et remplacement des équipements ferroviaires). Par ailleurs, une flotte de 12 rames "Oxygène" entrera en service entre le second semestre 2025 et fin 2026. 
     

Les réactions des politiques auvergnats

Dans la salle de réunion, le plan a été plutôt bien accueilli mais a suscité tout de même quelques réactions.

Le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, s'est notamment interrogé sur l'après 2026, car la plupart des mesures s'arrêtaient à cette date.

En revanche, le maire de Vichy, Frédéric Aguilera, s'est réjoui du sérieux de l'assemblée : "C'est la première fois en 10 ans de réunions que l'on parle des problématiques et non de la satisfaction des toilettes de la ligne."

André Chassaigne, quant à lui, est apparu plutôt réticent, mentionnant que ces propositions avaient déjà été annoncées et planifiées en 2019, comme le grillage de la ligne, sans qu'aucune action concrète n'ait été entreprise.

Brice Hortefeux, pour sa part, a remercié la présence des ministres et du président de la SNCF pour leur venue en Auvergne afin de discuter de ce sujet.