Le CHU de Clermont teste la régulation des entrées aux urgences

Le CHU de Clermont teste la régulation des entrées aux urgences
Vous pouvez composer le 15 avant de vous rendre aux urgences / RVA

Les services des urgences saturent au CHU de Clermont. Pour lutter contre cet afflux massif, causé parfois par des pathologies ou des traumatologies pouvant être pris en charge par d'autres structures ou professionnels, le CHU teste un nouveau dispositif. Il cherche à réguler les admissions pour prioriser les urgences vitales.

Désengorger les urgences, garantir les meilleurs soins et donner de l'air aux médecins : c'est en substance le triple objectif visé par le CHU de Clermont-Ferrand, qui a testé du 12 au 14 mai un dispositif expérimental de régulation des admissions aux urgences. Il s'agit d'un dispostif qui cherche à avoir un flux régulier au sein du service des urgences, pour éviter d'avoir une patientèle trop importante à gérer en simultané. Une première campagne de sensibilisation a été menée l'été dernier pour que les patients aient le réflexe de composer le 15 plutôt que de se rendre directement aux urgences. C'est d'ailleurs en lien avec le SAMU que cette opération s'est effectuée le temps d'un premier weekend.

Le but : garder les medecins dans le service et leur assurer de meilleures conditions de travail, comme nous l'a expliqué Christine Rougier, directrice par intérim du CHU de Clemront-Ferrand :

Pour appliquer le dispositif, un protocole très strict a été mis en place, notamment à l'entrée des batiments, afin de réguler au mieux l'arrivée des patients et d'effectuer un premier filtrage afin de distinguer les urgences vitales de celles qui pourraient être prises en charge par d'autres structures. Le chef du service des urgences Julien Raconnat décrit ce protocole ainsi que son intérêt :

Sur ce premier weekend d'expérimentation, 218 patients se sont présentés aux urgences, dont 123 l'ont été spontanément. Parmi eux, 66 personnes ont été invitées à contacter les services du SAMU car leur cas n'a pas été considéré comme vital lors du filtrage auex entrées. Mais hors de question de laisser quelqu'un sur la touche. "Le doute profite toujours au patient", nous affirme-t-on dans les rangs de la direction. Mais le SAMU joue un rôle très important dans ce dispositif puisqu'il est là "pour faire de la régulation".

Pour Daniel Pic, chef du SAMU de Clermont, le 15 est une solution pour désengorger les urgences :

Actuellement, le ministère de la Santé réfléchit à procéder à des régulations permanentes en généralisant la mesure au niveau national. Pour l'instant, le CHU de Clermont continue de scruter si l'état de fonctionnement du dispositif est solide et durable. En tout cas, selon les medecins, il semble désomrias indispensable, tandis que les urgences clermontoises accueillent 4% de patients supplémentaires chaque année. Et encore plus ces derniers temps, avec 220 entrées par jour depuis Paques, soit une fréquentation bien au-dessus du seuil de tolérance.

Un nouvel essai expérimental se tient sur ce week-end de l'Ascension avant d'être généralisé dès le 22 mai pour tout l'été, du lundi au vendredi de 18h à 6h, et le week-end et les jours fériés toute la journée.

La liste des structures affiliées au dispositif pour une prise en charge hors urgences est consultable ci-dessous :