De grosses tensions au 53ème congrès de la CGT

De grosses tensions au 53ème congrès de la CGT
De grosses tensions au 53ème congrès de la CGT / Crédit : CGT

Depuis ce lundi 27 mars, le congrès de la CGT se déroule à la Grande Halle d’Auvergne, et de nombreuses tensions sont déjà apparues.

Aujourd’hui, les cortèges contre la réforme des retraites se sont élancés dans de nombreuses villes en France, et en Auvergne. A Clermont-Ferrand, les manifestants ont été rejoints par la CGT qui a suspendu son congrès national le temps de la mobilisation. Ouvert depuis ce lundi 27 mars dans l’agglomération de Clermont-Ferrand, le congrès de la CGT connaît déjà beaucoup de tensions.

Bousculades, envahissement de la scène et sifflets ont fait leur apparition dès le début de la séance. Pour le 53ème congrès de la CGT, ces désaccords tournent autour de la succession à la tête du syndicat. C’est environ un millier de délégués qui se sont rassemblés, dans le contexte des mobilisations actuel contre la réforme des retraites, dans lesquelles la CGT est au premier rang.

Une autre raison pourrait expliquer ces tensions, ce sont les profondes divisions du syndicat, et une incertitude en ce qui concerne le nom de la personne qui succédera à Philippe Martinez. Ce mardi 28 mars, une vingtaine de personnes sont entrées de force dans la salle, dont Olivier Mateu, le secrétaire général de l’Union départementale des Bouches-du-Rhône, qui est un opposant radical à M. Martinez. Il veut briguer sa succession mais sa candidature est considérée comme non conforme aux règles définies par le Comité confédéral national.

Après que les débats aient commencé, de nouvelles tensions sont apparues lorsque l’approbation des congressistes à la composition de la commission mandats et votes a été soumise. Certains délégués se sont même positionnés de chaque côté des tribunes pour réclamer un recompte des voix. Les organisateurs ont accepté et ont procédé à un nouveau comptage, la commission a donc été approuvée avec 416 voix pour, et 408 voix contre.

Les tensions au sein de la CGT proviennent majoritairement de profondes divisions et de cette bataille pour la succession. La candidate choisie par Philippe Martinez et la candidate Céline Verzeletti qui se rapproche des fédérations opposées à la ligne de M. Martinez ne font pas non plus l’unanimité des congressistes.