Osez le féminisme 63 : « Naître femme est la chose la plus dangereuse au monde »

Osez le féminisme 63 : « Naître femme est la chose la plus dangereuse au monde »
Des panneaux avec le nom et l’âge de toutes les victimes de féminicides en France qui étaient étalés dans l’herbe du jardin Lecoq à Clermont-Ferrand.

Le collectif Osez le féminisme 63 était au jardin Lecoq de Clermont-Ferrand le jour de la Saint-Valentin pour rendre un "femmage" à toutes les femmes victimes de féminicide.

L’association Osez le féminisme 63, accompagnée de l’association My Girl’s Street, et en soutien à l’association Laura B 22 ans, a rendu un "femmage" à toutes les femmes assassinées par leur conjoint ou ex ce mardi 14 février, au jardin Lecoq à Clermont-Ferrand.

Il faut savoir qu’en France, 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon ou de son ex. Ce qui représente environ 200 000 femmes qui sont victimes de violences chaque année. En 2023, 18 femmes ont déjà été victimes de féminicides. Depuis le début de l’année, plusieurs féminicides ou tentatives sont à déplorer dans le Puy-de-Dôme.

Leïla Chetih, militante et porte-parole d’Osez le féminisme 63, explique que ce rassemblement a été organisé ce jour-là pour mettre en avant le féminicide qui « gâche des vies qui partent dans l’oubli ». Le but était de choquer avec des panneaux avec le nom et l’âge de toutes les victimes de féminicides en France qui étaient étalés dans l’herbe du jardin.

« Nous sommes en colère et ce n’est pas en demandant les choses gentiment que ça changera, il est temps que toutes les femmes du monde se mettent en colère contre les violences conjugales. Le féminisme n’a jamais tué personne mais le machisme tue » insiste Leïla Chetih. La Saint-Valentin, la fête de l’amour est donc l’occasion pour l’association de rappeler qu’on ne tue pas par amour, le crime passionnel n’existe pas.

Un quart des féminicides a lieu alors que la femme a acté la séparation, 32% de ces femmes assassinées étaient déjà victimes de violences au sein du couple. Près d’une victime de féminicide sur 5 avait déjà porté plainte pour violence conjugale. En se rendant visible, Osez le féminisme 63 reçoit beaucoup de témoignages et leur donne les clés pour agir car les personnes qui font face à ces situations dans leur entourage n’osent pas en parler.

« La femme n’est la possession de personne, il faut le revendiquer haut et fort », « Naître femme est la chose la plus dangereuse au monde », termine Leïla Chetih.