Cela fait maintenant 6 jours qu’une étudiante, éjectée d’un manège à sensation, a perdu la vie sur le coup au Cristal Parc de Clermont-Ferrand. Le drame entre désormais dans sa phase judiciaire, le gérant de l’attraction placé en garde à vue est mis en examen pour homicide involontaire. Ce jeudi 9 février, il s’est présenté devant un juge d’instruction pour être entendu. Jusqu’à présent il n’était pas en état, ayant été blessé à la tête. Pour l’instant, il aurait reconnu des « insuffisances » de contrôles. Il a également l’interdiction d’exercer l’exploitation de manège.
Les policiers de la sûreté départementale ont décelé une succession de défaillances matérielles et humaines comme cause de l’incident. D’après l’expertise menée sur le manège, la ceinture de sécurité était dégradée et l’armature servant à retenir les passagers aurait été baissée mais pas verrouillée. De plus, le parquet a révélé que l’employé en charge de vérifier la sécurité au sein de l’attraction était un employé non déclaré. Au moment des faits, il aurait pris la fuite juste avant l’arrivée des secours, il est activement recherché.
Malgré ces avancées, les enquêteurs se demandent pourquoi la personne en charge de la sécurité n’a pas vu que la jeune femme n’était pas attachée, pourquoi l’attraction s’est tout de même mise en marche et comment le contrôle technique du manège a pu être validé.
Cristal parc reste ouvert jusqu’au 12 mars, les familles témoignent qu’elles se rendent à la fête foraine avec retenus, et ne font aucun manège à sensation. Les forains sur place voient très peu de passage et sont encore sous le choc de l’accident. Pour certains qui viennent de loin, ils ne sont pas sûrs de pouvoir rentrer chez eux. Le bilan économique du parc pour l’année 2023 sera impactée par ce début d’année.