Réforme des retraites - "Nous continuerons jusqu'à ce que Macron cède !"

Réforme des retraites - "Nous continuerons jusqu'à ce que Macron cède !"

Deuxième journée de mobilisation nationale ce mardi 31 janvier, marquée par un nombre de manifestants à la hausse partout en France. En Auvergne, la grève a été suivie et est loin de s'achever.

Deux semaines après une première mobilisation historique, la grève contre la réforme des retraites a de nouveau battu son plein mardi 31 janvier. En Auvergne, les manifestants se sont fortement mobilisés pour dire "non" à la réforme portée par la première ministre Elisabeth Borne. Près de 25.000 manifestants à Clermont-Ferrand, 4.000 à Vichy, 500 à Ambert et Issoire, les Auvergnats ont suivi la tendance nationale plutôt à la hausse. "Les choses ont bougé du côté des salariés, la prise de conscience s'est amplifiée. Les gens se sont réunis dans les entreprises pour discuter avec les syndicats" nous affirme Frédéric Brochard, secrétaire départemental pour Force Ouvrière 63.

Plusieurs points de cette réforme des retraites font tiquer les manifestants : bien entendu le recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, mais aussi l'allongement de la durée des cotisations, la remise en cause des régimes de retraite ou la place des droits des femmes dans cette réforme. "C'est sacrifier l'avenir des salariés, sacrifier l'avenir de notre jeunesse" se désole Frédéric Brochard, qui a sévèrement épinglé le gouvernement lors de son discours place de Jaude à Clermont-Ferrand.

Les transports, écoles et services ont été perturbés et la fin n'est pas actée. La grève est "illimitée" dans les rangs de la SNCF et des fortes perturbations sont à prévoir pendant les vacances de février. Des établissements scolaires suivent le mouvement, comme à Issoire où la grève est reconduite au collège de Verrière et au lycée Murat ou à Clermont-Ferrand, où des lycéens ont bloqué le lycée Ambroise Brugière depuis lundi.

De nouvelles journées de mobilisation nationale sont attendues les mardi 7 et samedi 11 février. "Nous continuerons jusqu'à ce que Macron cède ! Macron bloque l'avenir des salariés, alors pour se défendre, nous allons bloquer le pays !"

Ecoutez ici l'interview de Frédéric Brochard au micro de Jonathan Verrier :