Etudiants : Les grands oubliés de notre société

Après deux années passées sur fond de crise sanitaire, alternant cours en distanciel et petits boulots, les étudiants n’ont jamais été dans une situation aussi désastreuse depuis ces dix dernières années en France. Alors qu’Emmanuel Macron dit vouloir la fin de l’enseignement supérieur gratuit, une vague de contestation a déferlé sur l’actuel président de la République.

En effet, jeudi 13 Janvier, lors du congrès de France Universités, regroupant les directeurs des universités et le président de la République, Emmanuel Macron a présenté sa version de l’université de demain sur fond de programme présidentiel.

Le chef de l’état s’est interrogé sur l’augmentation des frais d’inscription à l’université et souhaite revoir le mode de fonctionnement de ces établissements. « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l'enseignement supérieur n'a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants », a-t-il déclaré. Une véritbale onde de choc pour toutes les associations étudiantes : l’UNEF dénonce une future « privatisation » de l’université, remettant en cause un droit constitutionnel, le libre accès à l’enseignement.

Si la privatisation des universités devait se faire lors du prochain quinquennat d’Emmanuel Macron, c’est tout un système de l’enseignement supérieur qui serait repensé. Le financement des universités rencontre bon nombre de problème, puisque chaque année de plus en plus d’étudiants intègrent les établissements supérieurs mais les financements de la part de l’Etat diminuent. C’est pour cela que le président, sans exprimer clairement cette envie, souhaite regrouper les grandes écoles (Sciences Po, Polytechnique, etc.) et les universités car ces grandes écoles captent plus de financement public par tête d’étudiant que les universités.

En plus des aides, présentes mais minimes, apportées par le gouvernement aux étudiants en situation de précarité, la privatisation des universités sera un tournant dans le système éducatif français où bon nombre de jeunes étudiants se tourneront vers des filières courtes, au détriment des parcours longs, réservant l’enseignement supérieur à « l’élite » de la France.