Clermont-Ferrand : 2 kilos de cocaïne ingérés par des passeurs

Deux jeunes Guyanais ont été interceptés en fin de semaine dernière, par les douaniers de Clermont-Ferrand, à la descente d'un train. Ils transportaient 224 boulettes de cocaïne ingérées.

Les deux hommes, âgés de 19 et 22 ans, ont été cueillis le jeudi 15 novembre, à la descente d’un train Paris-Clermont, lors d’un contrôle mis en place par les douaniers – une opération régulièrement menée dans l’enceinte de la gare puydômoise.

À la recherche notamment de « mules » transportant de la cocaïne in corpore, les agents de la brigade de surveillance intérieure (BSI) se sont intéressés à ces deux Guyanais. Après les vérifications d’usage, le duo a été soumis à une radio de contrôle. Celle-ci a révélé la présence, dans leur estomac, de plusieurs dizaines de boulettes de drogue, vraisemblablement ingérées avant de monter dans un avion reliant Cayenne à Paris.

Remis le lendemain aux policiers du SRPJ, les deux hommes ont débuté leur garde à vue sous surveillance médicale, au CHU Gabriel-Montpied, afin d’évacuer la marchandise. Une étape particulièrement risquée : la moindre rupture sur les emballages est susceptible de provoquer une overdose quasi immédiate.

Au total, ils ont expulsé pas moins de 224 ovules de cocaïne (96 pour l’un, 128 pour l’autre). Soit près de 2,2 kilos de drogue.

Ce lundi, à l'issue de leurs auditions, le parquet de Clermont-Ferrand a décidé d’ouvrir une information judiciaire. Jean-Luc P. et Ernest K. ont donc été mis en examen par la juge d’instruction désormais en charge du dossier, puis incarcérés, conformément aux réquisitions du ministère public.

Depuis plusieurs mois, les affaires de « mules » venues de Guyane se multiplient dans le Puy-de-Dôme. Cinq de ces passeurs de cocaïne ont été condamnés, en l’espace d’à peine huit mois, par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. 

Vendredi 16 novembre, les magistrats ont encore prononcé une peine de deux ans de prison ferme à l’encontre d’un jeune homme de 19 ans, lui aussi intercepté par les douaniers sur les quais de la gare.

Source La Montagne