Le pire a été évité de peu. Tout commence peu avant 15 heures, lorsque le conducteur d'une Fiat Punto refuse de se soumettre à un contrôle de papiers opéré par des policiers de l'unité routière, dans le quartier de la Fontaine-du-Bac. L'homme prend la fuite, aussitôt suivi par la patrouille.
La course poursuite qui débute va s'étirer sur plusieurs kilomètres, via les rues de l'Oradou et de la Pradelle, puis le boulevard Jean-Moulin. Le fuyard percute plusieurs barrières, multiplie les embardées, et poursuit sa route. Il passe le centre hippique, traverse le chemin de Beaulieu et s'engage sur une voie étroite qui longe l'A711.
Quelques centaines de mètres plus loin, il est contraint de faire demi-tour et se retrouve face à plusieurs véhicules de police à ses trousses. Mais l'homme, dans un état d'excitation très avancé, ne s'arrête pas pour autant : selon les premiers élements, il aurait foncé successivement sur deux voitures qui lui barraient la route. Sous la menace, les policiers sortent leur arme de service tirent au total à quinze reprises. Huit munitions touchent la Fiat Punto, sans blesser le conducteur.
La folle virée s'achève un peu plus loin, au pied de l'incinérateur : la Punto est prise en sandwich par deux derniers véhicules de police - qui seront d'ailleurs endommagés dans la manoeuvre. L'homme, déjà connu pour trafic de stupéfiants, tente une dernière fois de s'échapper à pied dans un champ, mais il est très vite interpellé. Une question subsiste: pourquoi a-t-il pris autant de risques pour échapper aux fonctionnaires ?
Les spécialistes de l'identité judiciaire étaient toujours sur place, à 17h30, pour procéder à de minutieuses constatations sur les différentes scènes où les tirs ont retenti. L'enquête est confiée à la sûreté départementale.
Source La Montagne