Moulins : Condamnés à trois ans de prison ferme pour avoir forcé un coffre-fort du Pal

Trois hommes, âgés de 27 à 51 ans et de nationalité roumaine, ont été condamnés ce lundi à trois ans de prison ferme devant le tribunal correctionnel.

Les faits remontent à la nuit du 19 au 20 juillet 2015, les trois compères, poursuivis pour vol par effraction en récidive et association de malfaiteurs, avait descellé, éventré, puis enfin scié, un coffre-fort du PAL. Auparavant, deux d'entre eux avaient dérobé des perforateurs, masses, disqueuses, non loin de là, dans les Jardins du Tronçais.

Ils étaient repartis avec un butin de 8 400e en poche. Seulement, au moment de quitter les lieux, ils ont commis une erreur. De fait, ils ont pensé à désactiver l'alarme du parc et répandre le contenu de l'extincteur afin d'effacer leurs traces, mais, l'un d'eux a oublié son briquet dans la société de jardinage.

La procureure Emmanuelle Fredon a rappelé durant l'audience que treize parcs d'attractions ont été cambriolés selon ce même mode opératoire, à la même période. Elle a parlé de "délinquance organisée" et d'une "logique de pillage". Elle a requis une peine de quatre ans de prison ferme.

Lorsqu'ils ont pris la parole, les prévenus ont prétendu qu'ils étaient arrivés au PAL par hasard. D'après leurs déclarations, ils arrivaient de Nantes pour acheter un véhicule à Moulins. N'ayant pas fait affaire et devant mettre de l'essence, ils seraient partis de nuit afin de voler du gasoil. C'est ainsi, d'après leur récit, qu'ils seraient tombé sur le PAL, mais aussi l'entreprise de jardinage et même l'étang où ils ont jetés les outils subtilisés.

Le gérant du magasin de jardinage a déclaré qu'il était impossible de trouver les Jardins du Tronçais par hasard. Il a réclamé 800e de dommages et intérêts. Quant au parc animalier et de loisirs, il ne s'est pas constitué partie civile.

Me Jauvat, l'avocat de l'un des prévenus a insisté sur le caractère totalement improvisé de leur expédition et conteste totalement l'association de malfaiteurs. Ce dernier a plaidé la relaxe, ainsi qu'une réduction de peine pour les vols, au même titre que sa consœur Me Bucci, défenseur du plus jeune prévenu.

En plus de leur peine de prison deux des voleurs devront verser solidairement 800e de dommages et intérêts aux Jardins du Tronçais.

 

Source La Montagne