À seulement quatre jours du second tour, les candidats ont opposé leurs idées dans un débat télévisé de près de 3 heures sur le pouvoir d’achat, l’écologie, la laïcité ou encore le conflit ukrainien. Si le président sortant a démontré qu’il maitrisait incontestablement tous ses dossiers, la candidate du Rassemblement National est apparue plus sympathique qu’en 2017 et moins professorale que son concurrent politique.
Même si quelques fois, Marine Le Pen s’emmêlait les pinceaux sur les chiffres de la TVA et la hausse de l’inflation, elle semblait plus lisse dans ses propos, plus compétente, plus rassurante mais aussi plus sur la retenue qu’il y a cinq ans. Elle a su montrer des signes d’empathie et de proximité avec les français, contrairement à Emmanuel Macron dont l’objectif était de contredire, point par point, les propos avancés par son opposante, tel un enseignant le ferait avec son élève.
En revanche le président sortant est lui apparu, un peu prétentieux et un peu arrogant lors de ses prises de parole. Il n’y a pas de victoire écrasante d’Emmanuel Macron sur ce débat, le candidat de la République en Marche a gagné sur le fond et Marine Le Pen sur la forme.