L'homme encourait jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. Le jury a décidé d'un verdict plus clément : cinq ans de prison ferme, cinq ans de suivi sociojudiciaire assorti d'une obligation de soin, d'indemniser la victime, d'une interdiction de rentrer en contact avec elle et d'exercer son activité de magnétiseur.
Pour rappel, les faits remontent à juin 2013. Une cliente du practicien porte plainte trois semaines après un prétendu acte d'abus sexuel. Le magnétiseur lui aurait imposé un rapport, au prétexte d'activer un point d'énergie.
L'accusé a nié les faits tout au long de l'audience et l'avocat de la défense a plaidé l'acquittement durant toute la période de l'instruction. L'avocate de la partie civile, Me Moulinot, du barreau de Clermont-Ferrand, quant à elle, a dépeint sa cliente comme étant dans une situation désespérée au moment des faits, à la recherche de solutions pour aller mieux. Ce qui expliquerait pourquoi cette dernière s'est dans un premier temps laisser faire.
Me Moulinot a donc plaidé un viol par la contrainte morale, l'homme profitant alors de son statut de practicien et de la fragilité de sa patiente. Me Gourdain, du barreau de Paris, représentant de la défense, a plaidé, quant à lui, le doute devant profiter à l'accusé.
A l'issue du verdict, l'homme a rejoint la maison d'arrêt d'Aurillac. Désormais, il dispose, à l'instar du ministère public, de dix jours pour faire appel de la décision judiciaire.
Source La Montagne