Aurillac : Un magnétiseur jugé pour viol

Depuis ce lundi 24 avril, le sexagénaire accusé comparaît devant la cour d'assises du Cantal. Il est accusé d'avoir violé l'une de ses patientes en 2013.

L'homme, prenant la parole à la barre, nie tout geste non-thérapeutique. Le magnétiseur, a développé cette activité au fil des ans, en complément de ses revenus d'agriculteur et de gérant de camping dans un village au nord du Cantal.

La plaignante prétend être venue consulter ce magnétiseur en 2013, sur les conseils d'une amie. Elle y retourne une seconde fois. C'est à cette occasion, que l'homme lui aurait demandé de se déshabiller et prétextant atteindre un point d'énergie, il aurait abusé d'elle. La victime ne dépose plainte que trois semaines après les faits, en expliquant l'avoir laissé faire, avant de le repousser.

Cependant, les versions des deux personnes impliquées ont fluctuées durant l'instruction. Le practicien a reconnu une relation consentie en garde à vue, avant de se rétracter et de déclarer avoir été sous hypnose. Mais, à la barre, il nie l'ensemble des faits et accuse sa patiente d'affabuler.

L'analyse psychologique de la plaignante ne révèle pas chez elle des tendances à tenir des propos mensongers. Bien qu'apparaissant fragile, victime dans son enfance d'attouchements sexuels, l'expert est formelle sur le fait que ce n'est pas une affabulatrice. Néanmoins, quelques faits dérangent la défense. La victime n'a porté plainte que trois semaines après le prétendu viol. L'expert pense lui qu'il s'agit d'un mécanisme et évoque une forme de sidération qui aurait repoussé ses accusations.

Des patients du practicien sont venu prendre la parole, afin d'assurer sa défense. Son ex-compagne est aussi venu dépeindre le portrait de l'accusé. Elle a décrit un homme méritant, très travailleur, peut être trop, naïf, doux, gentil, convivial, ainsi qu'attachant. Avec le temps, elle lui a découvert un côté séducteur qui a eu raison de leur relation. Néanmoins, cette dernière a ajouté qu'elle se refusait à croire qu'il soit capable d'un acte de viol.

L'accusé de renchérir, en prétendant qu'il lui est même arrivé, durant ses séances, de refuser les avances de certaines patientes. S'il est reconnu coupable, il encourt jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

 

Source La Montagne