Depuis les confinements et la pandémie de Covid-19, les sondages n'ont cessé de répéter que les Français faisaient moins l'amour ces dernières années. Et malheureusement c'est bien le seul point sur lequel tout le monde accepte de discuter. Dès que l'on parle des identités sexuelles, il n'y a plus personne. Pourquoi en France, en 2024, avons-nous tant de mal à s'interroger sur ces questions ? Le président de la République a bien tenté d'ouvrir le débat... mais à travers un discours et un champ lexical militariste peu sexy disons-le. Comment parler de sexualité de manière dédramatisée ? Éléments de réponses avec Milène Leroy, sexologue, praticienne en psychothérapie et conseillère-médiatrice en genre et sexualité à Clermont-Ferrand.
Une jeune génération qui se pose des questions
C'est un fait, les jeunes générations s'interrogent bien plus sur leur identité sexuelle et de genre que leurs aïeux. Comme souvent, la société semble toujours plus lente à répondre aux questions actuelles et qui forgent des vies humaines. Selon la sexologue Milène Leroy, il y a aujourd'hui "un vocabulaire beaucoup plus développé autour de ces questions et on met donc plus facilement des étiquettes" à ce qui nous ressemble. Même au sein des couples hétérosexuels bien installé voire parenté, les questions autour de la sexualité se posent. Alors pourquoi la France ne prend-elle pas fièrement les devants pour évoquer ses questions et faire avancer collectivement la société ?
ÉCOUTEZ - Milène Leroy, sexologue, praticienne en psychothérapie et conseillère-médiatrice en genre et sexualité à Clermont-Ferrand.