PROFESSEURS DES ECOLES : "Nous souhaitons une revalorisation à hauteur de nos attentes"

PROFESSEURS DES ECOLES  : "Nous souhaitons une revalorisation à hauteur de nos attentes"
Isabelle Roussy (à gauche) et Sophie Née (à droite), co-secrétaires départementales du SNUipp-FSU 63

Ce jeudi, 29 septembre, les enseignants ont manifesté dans la rue pour montrer leur ras-le-bol face au manque de moyens financiers et surtout de considération de la part du gouvernement pour leur profession. Nos invités, Isabelle Roussy et Sophie Née, co-secrétaires départementales du SNUipp-FSU 63, se sont exprimées au micro de RVA.

Les enseignants sont de nouveau descendus dans les rues, ce jeudi 29 septembre, pour manifester et exprimer leur désaccord, face à des promesses gouvernementales qui ne leur conviennent pas. "Notre syndicat souhaite une revalorisation de tous les salaires, chez les professeurs, pas uniquement en début de carrière, mais aussi à terme, il faudrait revoir toutes les grilles salariales", déplore Isabelle Roussy, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU 63. 

Des professeurs des écoles qui se sentent souvent démunis, à cause du manque de moyens financiers, mais aussi de formations. Pour cette rentrée scolaire, le rectorat a décidé de recruter plus de contractuels, pour faire face à la pénurie d'enseignants. Mais ces professeurs, dits hors concours, ont souvent très peu d'expériences, voire aucune, face à des élèves. "Ce sont des personnes qui sont formées sur quatre jours seulement. Le souci, c'est qu'on compte sur les équipes en place dans les écoles, pour pallier aux difficultés de ces contractuels", précise Isabelle. 

Malgré ce recrutement de contractuels, il manque encore des professeurs dans le département du Puy-de-Dôme pour faire classe dans de bonnes conditions. "Le nombre de "professeurs face aux élèves" est en dessous de la moyenne nationale, si on voulait rattraper ce retard il faudrait encore 150 postes et cela, d'après les chiffres de l'inspecteur d'académie", nous explique Isabelle.

Conséquence, le métier devient de moins en moins attractif depuis plusieurs années, comme le souligne, Sophie Née, également co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU 63, "il y a de moins en moins de candidats qui se présentent au concours et aussi on constate de plus en plus de demandes de rupture conventionnelle, chose qu'on ne voyait pas avant." 

Isabelle et Sophie restent tout de même optimistes et espèrent que cette mobilisation du 29 septembre fera bouger les choses dans le bon sens !