C'est un prêt important pour la bonne tenue du projet Inspire à Clermont-Ferrand. Jeudi dernier, la SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun) a officialisé la demande d'aide au financement auprès de la Banque Européenne d'Investissement (BEI). Un prêt de 90 millions d'euros sur les 325 millions d'euros que coûte l'ensemble du projet Inspire. Alors à quoi va servir ce prêt ? Quelles en sont les modalités ? Explications avec le chef du bureau du groupe BEI en France, Grégoire Chauvière Le Drian.
Un prêt pour l'ensemble de l'aménagement urbain
Pour la Banque Européenne d'Investissement, le projet Inspire est l'exemple parfait des chantiers que veut porter l'institution. Ambitieux, en phase avec la transition énergétique et vers l'économie décarboné, Inspire coche presque toutes les cases du projet parfait.
90 millions d'euros de prêt, c'est une grosse somme, cela représente 27,6% du budget total que demande le projet Inspire. Alors à quoi est destiné cet argent ? Pour Grégoire Chauvière Le Drian, chef du bureau du groupe BEI en France, cela va permettre de financer "l'acquisition de matériel roulant [ndlr : bus et vélos], les travaux d'aménagement, le nouveau site de maintenance de la Pointe de Cournon ou encore l'aménagement urbain pour le développement des pistes cyclables".
Pour la BEI, le projet Inspire est un projet coûteux mais utile. En accompagnant la métropole clermontoise, les conditions de financement seront plus favorables auprès d'autres banques et des pouvoirs publics.
Comment fonctionne la BEI ? Quelles sont les conditions du prêt ?
Concrètement, la Banque Européenne d'Investissement ne fonctionne pas de la même manière qu'une banque commerciale. Bien sûr, le prêt engagé de 90 millions d'euros devra être remboursé. Mais les moyens de la BEI ne dépendent pas du budget de l'Union Européenne. Ce sont les États membres qui sont devenus actionnaire de la banque en investissant dans des parts de l'institution.
La BEI n'a "pas vocation à faire du profit car on est une bande publique au service de l'intérêt européen" précise Chauvière Le Drian, chef du bureau du groupe BEI en France. Mais ici, pas de subvention, pas de marge commerciale, ni de dividende à redistribuer ce qui en fait une banque plus compétitive que les banques commerciales. Le remboursement du prêt peut s'étaler sur quatre à vingt ans environ et se fait sous forme de versements semestriels ou annuels mais les détails restent confidentiels d'après le site de la BEI.