A la cour criminelle du Puy de Dôme, un riomois, séquestré lors du confinement, face à ses cinq agresseurs présumés

A la cour criminelle du Puy de Dôme, un riomois, séquestré lors du confinement, face à ses cinq agresseurs présumés
Les faits se sont déroulés entre mars et mai 2020 / illustration Riom

A Riom, c'est un long procès qui a débuté hier à la cour criminelle du Puy-de-Dôme. A la barre, la victime âgé de 39 ans, a été séquestrée pendant près de deux mois par cinq accusés.

L'affaire remonte au confinement de mars 2020. La victime, un riomois âgé de 35 ans, disparaît. Il sera retrouvé deux mois plus tard, dans un appartement de la ville, le visage tuméfié et le corps marqué par des traces de coups.

Quatre jours d'audience pour les cinq accusés

Le procès a débuté ce lundi 25 mars. Les présumés coupables, deux femmes et trois hommes, de 38 à 58 ans, comparaissent à la cour criminelle du Puy-de-Dôme à Riom. Certains sont accusés de viol ou de complicité de viol. Le procès est prévu sur quatre jours. Le verdict est attendu pour demain, jeudi 28 mars

Le médecin légiste, Vincent Lopez, a présenté les conclusions de l'examen médical de la victime : déformation du haut du visage, treize côtes fracturées, fracture de la mâchoire, brûlure de vingt centimètres sur le torse...

Les audiences révèlent le calvaire vécu par la victime pendant ces 57 jours. Assailli quotidiennement de coups de poing, de pied et de bâton, il subit également un viol commis avec une sucette.

Quatre ans après les faits, la victime reste traumatisée

Contraint de boire de l'urine, de s'habiller en femme, de manger du pâté pour chien, et même de se mettre à genoux sur une barre de fer, il perd près de 30 kilos. Les cinq accusés reconnaissent leur participation aux tortures infligées au trentenaire, mais tentent de se décharger en se rejetant la responsabilité les uns sur les autres.

La victime était sous le contrôle du locataire principal de l'appartement. Même sans contraintes physiques, il lui était impossible de s'échapper, simplement par manque de force. Quatre ans après les faits, le trentenaire reste traumatisé, incapable de regarder ses bourreaux en face.