Hôpital de Vichy : les tensions montent face à la dégradation des services d'urgence

Hôpital de Vichy : les tensions montent face à la dégradation des services d'urgence
La population vieillissante de Vichy, avec près de 15% d'habitants âgés de 75 ans, contribue à une augmentation de l'activité aux urgences / photo illustration

Les urgences de l'hôpital de Vichy se retrouvent une fois de plus dans une situation critique, avec une surcharge de patients et un manque criant de moyens. Malgré les alertes répétées du personnel, la direction semble rester passive, suscitant la colère et le désespoir parmi les professionnels de la santé.

Une fois de plus, les urgences de l’hôpital de Vichy se trouvent dans une situation de très forte tension. Pourtant, même après avoir alerté le directeur, celui-ci a minimisé la gravité de la situation, ce qui a suscité la frustration parmi les professionnels de santé.
 

Plus de 72h sur un brancard dans un couloir

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 110 patients admis par jour au cours de la dernière semaine, conduisant à une saturation alarmante.

Certains patients sont contraints de passer plus de 72 heures sur un brancard dans un couloir faute de place dans les services appropriés.

Cette surcharge ne se limite pas à un manque de lits ; elle se traduit également par une pénurie de matériel médical essentiel. Des pieds à perfusions aux draps en passant par les thermomètres, de nombreux équipements font cruellement défaut, compromettant la prise en charge des patients.

Malgré les multiples alertes émises par le personnel et les demandes répétées d'intervention de la direction, la réponse apportée reste insatisfaisante.
 

Des mesures à mettre en place

Les heures s'accumulent pour les agents d'astreinte, tandis que le sous-effectif médical entrave la qualité des soins.

Les conséquences de cette crise se font également sentir en aval, où les autres services doivent absorber l'afflux de patients provenant des urgences. Cependant selon le personnel, cette situation aurait pu être anticipée et atténuée.

Par exemple, sans la fermeture de 40 lits d'hospitalisation l'année passée et sans l'absence d'un service de médecine post-urgences.