Réseau de prostitution : neuf personnes arrêtées en France, dont à Clermont-Ferrand

Réseau de prostitution : neuf personnes arrêtées en France, dont à Clermont-Ferrand
Neuf personnes d'un réseau de proxénétisme arrêtées, dont à Clermont-Ferrand / Photo d'illustration

La police a démantelé un réseau de proxénétisme chinois, exploitant des femmes partout en France. Neuf personnes ont été interpellées, en région parisienne, à Sens et à Clermont-Ferrand.

Un vaste réseau de prostitution, qui officiait dans toute la France, a essaimé dans la communauté chinoise. De nombreuses femmes ont été exploitées, la plupart du temps en siituation irrégulière. Les proxénètes publiaient des annonces en ligne proposant des prestations sexuelles tarifées puis en réservant des logements pendant plusieurs jours. Les victimes étaient quasi-systématiquement recrutées par les réseaux sociaux. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. 

Grâce à l'argent gagné grâce à la prostitution, les proxénètes à la tête du réseau récupéraient l'argent puis le blanchissaient en utilisant des intermédiaires. Ils achetaient des biens de luxe en France avant de les revendre à prix d'or en Chine, et donc de réaliser des plus-values. Lors de l'enquête, la police a découvert des produits issus du commerce du luxe au sein des domiciles des suspects. Le butin est estimé à 240.000 euros tandis que 60.000 euros en liquide ont été retrouvés.

En tout, neuf personnes, à savoir cinq femmes et quatre hommes, ont été interpellés dans le cadre de l'enquête. Elle avait commencé en 2021, après le dépôt d'une plainte pour exploitation sexuelle avec violences aggravées. Les suspects, tous âgés entre 35 et 50 ans, ont été arrêtés le 12 décembre dernier en région parisienne, à Sens dans l'Yonne, mais aussi à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. L'opération a été prise en charge par l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains.

Les accusés ont été placés en garde à vue et interrogés la semaine dernière. Ils ont ensuite été mis en examen et placés en détention provisoire, en attendant leur procès pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", "association de malfaiteurs" et "blanchiment".