Une manifestation de l'extrême-droite interdite par la préfecture à Clermont-Ferrand

Une manifestation de l'extrême-droite interdite par la préfecture à Clermont-Ferrand
La manifestation aurait du avoir lieu devant le palais de Justice de Clermont-Ferrand

Plusieurs groupes et mouvements affiliés à l'extrême-droite clermontoise ont appelé au rassemblement ce samedi 9 décembre. La préfecture a décidé d'interdire toute manifestation pour "risque de troubles à l'ordre public".

Ils souhaitaient se réunir pour un "rassemblement citoyen pour réclamer la justice et la sécurité pour les Français", il n'en sera rien. La préfecture du Puy-de-Dôme a décidé d'interdire une manifestation qui avait prévu de se tenir devant le palais de justice de Clermont-Ferrand ce samedi 9 décembre à 14 heures. Plusieurs mouvements d'extrême-droite ont lancé un appel sur les réseaux sociaux, pour mener de nombreux rassemblements partout en France, et donc dans la capitale auvergnate.

Derrière cet appel se cachait un slogan qui inquiète les autorités : "Stop au massacre des Français". Les militants de l'ultradroite font référence au drame de Crépol, où Thomas, un adolescent de 16 ans, a été assassiné dans la nuit du 18 au 19 novembre. Neuf personnes ont été mises en examen après la rixe mortelle. Depuis ce drame, les appels au rassemblement se multiplient dans les rangs de l'extrême-droite,  dont certains sympathisants ont divulgué les noms des suspects sur les réseaux sociaux. Le parquet de Paris a révélé qu'une "saisine a été effectuée pour des propos publics diffusés en ligne qualifiés de doxxing (divulgation de données personnelles avec mise en danger) et de menaces de mort, ou de provocation directe à commettre une atteinte à la vie, provocation à la haine".

Afin d'éviter "les risques de troubles à l'ordre public", la préfecture du Puy-de-Dôme a préféré interdire la manifestation "au regard du caractère récent du meurtre du jeune Thomas à Crépol, et au plan local, des violences entre les membres de plusieurs mouvances ultras." Un sujet pris très au sérieux depuis plusieurs mois sur l'agglomération de Clermont-Ferrand, où les groupuscules et mouvements d'extrême-droite montent en puissance. En tout cas, cette interdiction était soutenue par le Collectif de lutte contre les extrêmes-droite du Puy-de-Dôme, qui dénonçait "cette irruption dans [les] rues de la haine et de la violence racistes".