Plus d'engagement souhaité au Service National Universel en 2024, qui veut "monter en puissance"

Plus d'engagement souhaité au Service National Universel en 2024, qui veut "monter en puissance"
Le SNU revient en 2024 avec des nouveautés / Crédit : Ministère de l'Education Nationale

Le Service National Universel fait son retour en 2024 avec quatre séjours de cohésion organisés sur l'académie de Clermont. 4 thématiques d'engagement seront mises en avant, tout en accueillant plus de volontaires. Les inscriptions sont ouvertes.

Le SNU reprend du service en 2024 ! Le Service National Universel, initié par le gouvernement pour développer les valeurs et symboles de la République, revient avec de nouvelles ambitions pour l'année prochaine. Décrié par de nombreux jeunes et militants, il espère tout de même faire mieux que les années précédentes, en augmentant le nombre de volontaires. Après 40.000 jeunes rassemblés en 2023, le SNU vise plus de 80.000 volontaires en 2024.

Afin d'attirer de plus en plus de candidats, les jeunes pourront désormais choisir une thématique d'engagement au moment de leur inscription. Au nombre de quatre, elles portent sur des sujets qui sont chers à l'Etat ou qui correspondent aux attentes initiales des jeunes. On retrouve pêle-mêle : défense et mémoire, sport et Jeux Olympiques et Paralympiques, environnement ou résilience et prévention des risques. Selon le gouvernement, cela permet aux jeunes "de s'engager très concrètement sur des sujets au coeur de leurs préoccupations".

L'année prochaine, quatre séjours de cohésion seront proposés sur l'académie de Clermont. Ils auront lieu sur les vacances d'hiver du 19 février au 2 mars 2024, aux vacances de printemps du 15 au 27 avril, mais aussi pendant l'été du 17 au 28 juin et du 3 au 15 juillet. Les inscriptions pour le séjour de février sont déjà ouvertes sur le site du Service National Universel. Tous les jeunes âgés de 15 à 17 ans peuvent s'inscrire, toujours sur la base du volontariat.

Vers une généralisation du SNU ?

D'abord expérimental, le Service National Universel s'est établi sur la base du volontariat. Sauf que les résultats sont "mitigés", selon un rapport parlementaire mené par le député écologiste Jean-Claude Raux. Il souligne "un manque de cap" et "le caractère laborieux de la mise en oeuvre du SNU". Et si le rapport note tout de même un taux de satisfactiion élevé chez les participants, il rappelle aussi que ces derniers sont volontaires, d'où une représentativité biaisée des chiffres publiés par le gouvernement. 

Le député s'oppose aussi à une généralisation du dispositif, qui doit être intégré à partir de mars 2024 au temps scolaire. Tout l'inverse du gouvernement qui veut faire "monter en puissance" le dispositif. La secrétaire d'Etat à la Jeunesse et au SNU Prisca Thevenot a affirmé sur le media Brut qu'elle souhaite tendre "vers une obligation" du dispositif et qu'il devienne "un passage républicain pour toute une génération".

Le succès est pour l'instant relatif : seuls 45.000 volontaires ont suivi les séjours de cohésion en 2023 sur plus de 800.000 jeunes éligibles.