Cartes scolaires : la colère se poursuit dans le Puy-de-Dôme et l'Allier

Cartes scolaires : la colère se poursuit dans le Puy-de-Dôme et l'Allier
Manifestation devant la préfecture de l'Allier en mars 2023 pour s'opposer à la fermeture de classes / Crédit : Facebook FSU 03

En cette rentrée scolaire, le climat reste tendu entre l'inspection académique et les syndicats. Le dossier des cartes scolaires revient sur la table, avec des craintes pour cette année 2023-24.

Bis repetita pour cette année scolaire ? Alors que cette rentrée s'est plutôt déroulée sereinement dans l'académie de Clermont-Ferrand, des questions se posent sur plusieurs sujets, dont le plus brûlant d'entre tous : celui des cartes scolaires. Il y a quelques mois, professeurs, parents d'élèves, élus et syndicats se sont réunis maintes fois, à différents endroits de la région, pour dire non à la fermeture de classes. Même si les services académiques ont laché du lest sur quelques endroits, la carte scolaire aura quand même causé des modifications dans le Puy-de-Dôme et l'Allier. Qu'en est-il en cette rentrée ?

Dans le Puy-de-Dôme, des changements en négociations

Ce mercredi 6 septembre, le comité social administratif départemental s'est rassemblé pour procéder à des ajustements de la carte scolaire, en fonction des effectifs sur certains sites. D'après les premiers chiffres, quelques écoles n'auraient pas le nombre d'élèves escomptés par classe. Michel Rouquette, directeur académique des services de l'Education Nationale (DASEN), envisageait six fermetures de classes. Finalement, les écoles maternelles Ferdinand-Buisson et Daniel-Fousson à Clermont-Ferrand ainsi que Paul-Lapie à Chamalières ne seront pas impactées. En revanche, une classe de maternelle à Mirefleurs, celle de Jean de la Fontaine à Clermont-Ferrand, et une classe à Jules-Ferry à Chabreloche ne devraient pas résister à la fermeture.

Le directeur de la DASEN propose également l'ouverture de huit classes dans le Puy-de-Dôme, à Saint-Amand-Tallende, Ennezat, Chateaugay, Orcines, Clermont-Ferrand, Montpensier et Ambert. Malgré cela, les syndicats sont en désaccord avec ces propositions, rejettant une carte scolaire "low cost". Force Ouvrière, FSU-Sniupp et l'Unsa se sont mis de front pour s'opposer à ces annonces, conduisant ainsi à un nouveau CSAD le 16 septembre prochain.

Dans l'Allier, un retour en arrière ?

La question des fermetures de classe a été un enjeu politique dans l'Allier pour la rentrée. Le député PCF Yannick Monnet a visité toutes les écoles où une classe a fermé sur l'agglomération de Moulins. En tout, treize écoles ont subi le couperet. De son côté, la directrice académique de la DASEN Suzel Prestaux a fait le choix de les éviter. Malgré tout, elle parle d'une rentrée "dans la continuité [...] pour installer dans le département une école moderne et robuste", d'après les propos rapportés par La Montagne.

Pour le syndicat FSU 03, cette école voulue par la DASEN n'a rien de solide, bien au contraire. Il demande la restitution de 29 postes supprimés l'an dernier pour subvenir aux besoins dans le département, qui compte 23.708 élèves dans le premier degré. Le syndicat réclame aussi une reprise des négociations anticipées sur la carte scolaire 2024, notamment avec des réunions avant le printemps. Une manière de se laisser le temps de contre-attaquer et trouver des solutions de repli, si la carte scolaire fait encore des remous.