Fin des travaux du boulevard Lafayette : le symbole du projet InspiRe à Clermont-Ferrand

Fin des travaux du boulevard Lafayette : le symbole du projet InspiRe à Clermont-Ferrand
Le boulevard Lafayette, fraichement remis à neuf dans le cadre du projet InspiRe

Ce lundi 29 août, le boulevard Lafayette "new look" a été officiellement présenté, après un an de travaux. C'est le premier axe à être complètement achevé dans le cadre du grand projet InspiRe, à Clermont-Ferrand. Le maire Olivier Bianchi a répondu aux critiques qui lui sont adressées.

Tout beau, tout neuf. Le boulevard Lafayette à Clermont-Ferrand connait une nouvelle jeunesse, après un an de travaux incessants. Ils ont été menés pour remettre à neuf les réseaux d'assainissements et de chaleur, et offrir un nouvel aménagement urbain à ce quartier d'entrée de ville, qui emmène directement à l'hypercentre de Clermont. Le chantier, dont le montant global s'évalue à plus de 5 millions d'euros, a été découpé en plusieurs phases pour respecter les temps de pose des réseaux de chaleur, qui permettront d'alimenter le quartier Saint-Jacques ainsi que le CHU. En tout, ce sont 1,5 kilomètres de réseaux qui ont été posés dans le cadre du chantier du boulevard Lafayette. Mais bien qu'il soit achevé, cet axe est en fait le symbole du commencement du projet InspiRe, qui va rythmer la vie clermontoise durant plusieurs années.

Le projet InspiRe, douloureux mais "nécessaire"

"Il vaut mieux arracher d'un coup le sparadrap que de pratiquer le supplice chinois". C'est par cette métaphore que le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi a explicité l'intensité et les désagréments qu'engendrent ces travaux. En effet, la municipalité a fait le choix de mener plusieurs chantiers de front sur des axes principaux de la ville. Une décision qui occasionne des problèmes de trafic, des nuisances sonores ou encore des accessibilités parfois difficiles pour les commerces. Mais une décision "nécessaire" pour Olivier Bianchi : "On construit quelque chose de l'ordre de la conviction. Ce n'est pas un projet pour ennuyer, mais pour transformer notre ville en termes de mobilité, d'urbanisme.". L'idée est en effet de tout recentrer sur quelques années, pour éviter d'avoir à refaire des travaux sur une courte durée. Mais aussi pour coordonner les équipes et les coûts avec la métropole et les partenaires, dans un souci d'harmonisation.

Le maire l'assure : avec ces nouveaux investissements, Clermont sera tranquille au moins pour 40 ans. "Notre mandat est de préparer la transition, avec les énergies de demain". La question de l'eau a aussi été soulevée, "la question la plus urgente des 20 prochaines années". Il s'agit ainsi d'éviter tout perte et fuite sur le réseau d'eau, avec des tuyaux remis à neuf.

Sauf que pour le moment, ce sont les habitants de Clermont qui trinquent, et qui subissent les conséquences de ces multiples chantiers. "Nous comprenons les emmerdements que les travaux génèrent, on ne met pas un mouchoir sur les problèmes. Mais ces travaux sont obligatoires", prévient Olivier Bianchi. Pour gérer les désagréments du quotidien, des agents médiateurs vont être recrutés. Une manière de renouer le dialogue avec les riverains, et d'essayer de pallier au mieux les problèmes qu'ils peuvent connaître. Pour les commerçants, un fonds d'indemnisation a été exercé sur cette tranche de chantier concernant le boulevard Lafayette. Ceux dont l'activité a été lésée à cause des travaux (sont exclus les commerces ayant ouvert après les travaux, ayant un chiffre d'affaires supérieur à l'année dernière ou ceux dont l'activité n'est pas concernée par l'aspect géographique) peuvent donc prétendre à une aide financière.

Accepter les critiques, condamner les insultes

Le projet InspiRe a cristallisé les soupirs voire la colère de certains habitants de Clermont-Ferrand. Sur les réseaux sociaux, les messages fleurissent : "Quel honte ce maire et ce projet ! ", "C'est incompréhensible !!! J'angoisse déjà à l'idée de rentrer à Clermont.", "Bonjour la rentrée !", "Un beau bordel"... Les responsables du projet ne ferment pas les yeux sur ces critiques, et les scrutent même assidument. Ils s'accordent pour dire qu'il faut plus de pédagogie et plus de dialogue avec les habitants. En cela, le chantier du boulevard Lafayette a été un véritable test pour la Ville.

Cependant, Olivier Bianchi a sorti la sulfateuse concernant les messages de haine qui lui sont adressés, en particulier des commentaires Facebook ou Twitter qui s'attaquent à son physique. "Ca ne me blesse pas, mais je ne peux pas accepter la haine ou la grossophobie." Et de prévenir : "Chaque fois que je serai diffamé ou insulté, j'irai au tribunal". Un avertissement sévère pour calmer les ardeurs des internautes les plus haineux. Quant aux autres critiques, "il faut bien composer avec les idées de chacun."