Une personne appelle la gendarmerie de l'Allier à 72 reprises en à peine deux jours !

Un quinquagénaire en manque de solitude a dû se présenter ce mardi au palais de la justice de Cusset pour expliquer pourquoi il avait harcelé la gendarmerie de l'Allier au téléphone, début 2019.

Un prévenu de 51 ans, avait en effet composé le numéro du 17 à 72 reprises entre le 8 et le 9 janvier. Avait-il une bonne raison de solliciter ainsi les gendarmes ? De ce fait non, et ce qui est malheureux, c'est qui leur a parlé sur un ton menaçant, insultant et provoquant. Cet homme de 50 ans qui est domicilié dans le pays de Gannat s'est adressé aux gendarmes alors qu'il était sous l'emprise de l’alcool. De plus, il était en état de récidive pour, s'être déjà rendu coupable de même faits.

                                                                     « Un besoin de parler, pour extérioriser un mal-être »
 

Aussi, jugé pour cette série d'appels malveillants (qui lui a avait valu d'être placé en garde à vue), ce quinquagénaire a essayé de s'expliquer à la barre du tribunal. Disant "avoir des souvenirs flous" de ses appels, il a rajouté qu'il avait "des difficultés personnelles" qui l'ont amené à parfois craquer. Quand on lui a demandé pourquoi avoir appelé et menacer les gendarmes, il répondit "je ne sais pas moi-même, je n'ai rien contre eux". Son avocat a mis en avant une forme de "solitude" et donc "un besoin de parler, de décrocher son téléphone et d'avoir quelqu'un au bout du fil comme pour extérioriser un mal-être".

Pour le procureur Érik Neveu, là n'est évidemment pas le rôle des gendarmes. Surtout si le besoin de paroles se transforme en harcèlements, menaces et insultes. De plus solliciter ainsi des militaires au téléphone "revient à mettre en péril l’ordre de la sécurité public". La ligne 17 se trouvant occupée sans fondement réel.

Il a été déclaré, coupable d'appel malveillant. L’intéressé n'a cessé de répéter qu'il désirait "sortir de sa mauvaise spirale". Finalement il a été condamné à une peine de huit mois de prison, dont trois avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, obligation soins à l'appui.