La veille de son décès, Adrien avait subi un choc à la tête lors d’un match de juniors opposant le club local à l’Entente Blanzat-Châteaugay, alors qu’il plaquait un joueur adverse. Suite à cette action de jeu apparemment anodine, le jeune homme avait quitté le terrain par mesure de précaution.
L’encadrement du club n’avait pas décelé « la moindre anomalie dans son attitude » après la rencontre. Rien, donc, qui laisse présager son décès – causé selon l’autopsie par un traumatisme crânien – la nuit même.
Depuis, les gendarmes de la brigade de recherches de Clermont-Ferrand, chargés du dossier, ont procédé à des dizaines d’auditions. Le déroulé des heures et des jours précédant le drame a été épluché en détail.
« À ce stade, aucun lien direct n’a pu être établi entre une faute éventuelle et le décès tragique de ce jeune joueur de rugby », affirme aujourd’hui Éric Maillaud, le procureur de la République.
Les investigations ont révélé qu’Adrien avait joué en compétition scolaire « moins de 72 heures auparavant » – raison pour laquelle il n’aurait pas dû se trouver de nouveau sur le terrain le 19 mai – et qu’il avait alors subi un premier choc violent. « Il s’agissait d’un coup au ventre, sans lien donc avec son décès consécutif à une fracture du crâne », indique cependant Éric Maillaud.
En l’absence de faute avérée « de qui que ce soit », la procédure s’oriente vers un classement sans suite. Mais avant de trancher, le procureur dit néanmoins vouloir encore « obtenir deux regards complémentaires » : celui d’un expert « sur la façon dont le choc (du 19 mai, NDLR) a été appréhendé sur un plan médical », et celui de la FFR « sur l’application de la réglementation concernant les jeunes joueurs, le protocole commotion et la formation des dirigeants des clubs amateurs ».
Source La Montagne