Puy-de-Dôme : Importante restructuration de la gendarmerie

La réforme de la gendarmerie vient d’être présentée aux élus locaux et aboutira dans les moins prochains à des mutations profondes. Le patron des gendarmes du Puy-de-Dôme, le général Philippe Ott, assure qu’elles n’auront aucun impact sur les effectifs déployés sur le terrain.

En effet, cette réforme, avant tout d’ordre technique et structurel, suscite l’inquiétude de nombreux élus de territoires ruraux, isolés, qui craignent d’être marginalisés davantage.

En premier lieu, le projet vise à rendre le découpage des unités de gendarmerie cohérent à la nouvelle carte des intercommunalités et arrondissements. Un travail qui sera réalisé commune par commune et entraînera des changements de compagnie de rattachement pour près de seize villes ou villages.

Nous connaîtrons le passage de six à quatre compagnies avec la dissolution des groupes de commandement de La Bourboule, absorbé par Issoire et Ambert, par Thiers. Structures considérées comme peu efficaces car au moindre événement d’importance, elles doivent faire appel à des renforts ou aux réservistes. Chacune des quatre futures compagnies comprendra un effectif allant jusqu’à 150 membres, ce qui permettra d’assurer les interventions au mieux et dans les meilleurs délais.

La caserne de Saint-Dier-d'Auvergne, dans le Livradois, sera dissoute. De fait, l’activité dans le secteur est considérée comme trop faible par la direction générale de la gendarmerie. Les six postes concernés ne seront néanmoins pas supprimés mais réaffectés dans les unités alentours. Une réorganisation qui sera complexe mais qui a été réfléchie dans les moindres détails d’après les dires du général Ott. Tout devra être réalisé au cours d’une seule et même phase, toujours selon ce souci de cohérence.

La dissolution des compagnies de La Bourboule et d’Ambert d’ici à l’été 2019,  s’accompagnera du renforcement du commandement dans les deux entités avec le gain d’un officier supplémentaire dans chacune d’entre elle. Le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) d’Ambert est maintenu, tandis que celui de Besse déménagera à La Bourboule, toujours dans le but de gagner en efficacité. Et, à Besse, ce départ sera compensé par l’arrivée de cinq gendarmes en plus.

Aussi, des créations de postes sont prévues au sein de la Police de Sécurité du Quotidien d’ici deux ans. En effet, une vingtaine de gendarmes seront implantés dans le Puy-de-Dôme, en renfort. Ce projet élaboré par le général Ott en lien avec sa direction générale, doit maintenant remonter au cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.


Source La Montagne