Le dimanche 9 septembre, vers 2h30, quatre piétons avaient été violemment pris à partie alors qu’ils marchaient rue de la Treille, à Clermont-Ferrand l’artère dans laquelle le mouvement d’extrême-droite est implanté depuis le début de l’été.
Selon le récit des victimes, confirmé par les premiers éléments de l’enquête, l’un des membres du quatuor aurait lancé « C’est le local des fachos » en passant à hauteur de « L’Oppidum », le « bar associatif » du Bastion social.
Cette phrase a semble-t-il provoqué la colère des militants encore présents cette nuit-là. Quatre d’entre eux se seraient alors rués sur le petit groupe pour une riposte aussi soudaine que brutale.
Deux des passants frappés souffrent de blessures légères. Pour le troisième, une fracture du nez a été diagnostiquée. Les conséquences sont beaucoup plus sérieuses pour la quatrième victime : double fracture du tibia péroné, opération au CHU et soixante jours d’ITT.
Dès ce mardi, un premier suspect a été interpellé et placé en garde à vue. Ce Chamaliérois de 29 ans était bel et bien présent lors de l’agression. Mais il n’aurait pas été parmi les plus virulents. Idem pour l’un de ses acolytes, âgé lui de 27 ans, arrêté le lendemain et entendu à son tour au commissariat central.
Tous deux ont été laissés libres à l’issue de leur audition. Ils seront probablement réinterrogés une fois que les enquêteurs auront mis la main sur les deux derniers agresseurs présumés.
Ces Clermontois de 21 et 23 ans – dont le responsable local du Bastion social – auraient porté les coups les plus violents. Les policiers les recherchent activement. Mais curieusement, l’un et l’autre ont semble-t-il déserté leur logement respectif…
Source La Montagne