Le président de l’Université Clermont Auvergne annonce une rentrée pleine d'incertitudes

Le président de l’Université Clermont Auvergne annonce une rentrée pleine d'incertitudes

Alors que la rentrée arrive à grands pas, Mathias Bernard s'inquiète pour le bon déroulement de la reprise des cours

La rentrée 2020 ne sera certainement pas une rentrée comme les autres ! Le président de l'université Clermont Auvergne a accordé une entrevue à France 3 concernant les dispositions mises en place pour cette reprise. 

Lorsque France 3 lui demande comment il envisage la rentrée universitaire, Mathias Bernard explique : 

 La rentrée universitaire est sous le signe de l’incertitude. On n’a pas idée de la manière dont la situation sanitaire va évoluer, à quel moment il y aura un regain épidémique qui imposera des mesures plus strictes de circulation. On a défini 3 scénarios correspondant à 3 niveaux de gravité, avec un protocole pour chacun des scénarios, en termes de pédagogie, de capacité d’accueil, de circulation et de vie universitaire. On travaille sur la capacité à pouvoir basculer d’un scénario à l’autre très rapidement, quasiment du jour au lendemain, selon l’évolution de la situation sanitaire. C’est comme si on préparait 3 rentrées et 3 années universitaires. Pour l’instant on est sur un scénario 1, avec un risque épidémique contrôlé et une rentrée en présentiel mais avec un certain nombre de mesures de prévention. Le port du masque sera obligatoire partout et dans toutes les situations, lorsqu’on se déplace, lorsqu’on est assis en cours. Les capacités maximales, notamment sur les amphithéâtres seront revues pour éviter un rassemblement trop important d’étudiants. Il y a aussi un protocole de désinfection particulier. Dans le scénario 2 on est dans une circulation très active du virus. On garde des enseignements en présentiel mais avec une jauge limitée à 50 étudiants dans les amphis. Cela signifie que les enseignements en droit et en psychologie basculeront en cours à distance. Pour les TD on réduit de 50 % la capacité des salles : soit on dédouble le cours, soit on en fait une partie à distance. Le scénario 2 implique une hybridation des enseignements. Le scénario 3 envisage un quasi confinement. Tous les cours basculent à distance. On conserve un accueil des étudiants, mais sur réservation ».

 

Le président a tout de même souligné certains aspects positifs dans cette situation tels que la rapidité d'adaptation des enseignants, des étudiants qui sont restés assidus et concentrés malgré tous les désagréments concernant l'organisation et le suivi des cours. 

Cette rentrée sera également différente concernant les étudiants puisque le nombres d'étudiants étrangers va drastiquement être réduit à cause des différentes règles sanitaires concernant les déplacements internationaux qui sont en vigueur dans de nombreux pays.