Le Puy-en-Velay : Procès du bébé congelé renvoyé

Le Puy-en-Velay : Procès du bébé congelé renvoyé

Un rebondissement inattendu a eu lieu ce mercredi 13 juin dans le procès d'une mère de famille à la Cour d'assises d'appel, condamnée en première instance à six ans de prison pour avoir donné la mort à son nouveau-né et placé le corps au congélateur.

 La découverte du corps du nouveau-né congelé avait eu lieu en décembre 2011, dans le logement de la mère de famille, à Vichy. Lors du jugement de l'affaire, en première instance, la serveuse âgée de 41 ans, mère de trois enfants, avait écopé de six ans de prison ferme. Elle continuait alors à clamer son innocence, et avait décidé de faire immédiatement appel "pour qu'on ne dise plus qu'elle avait tué son enfant".

A la barre de la Cour d'assises d'appel du Puy-en-Velay, le rapport d'un expert, l'obstétricien de renom le professeur Delcroix, a fait basculer le procès. En effet, il a été cité pour la première fois à la barre par les avocats de la défense, il n'avait pas pu être présent au premier procès pour cause de délais trop courts.

Cette fois-ci, après avoir eu le temps d'examiner longuement les différents rapports d'expertise, l'obstétricien, désormais retraité, a émis une toute nouvelle hypothèse. D'après ses constatations, le nourrisson serait mort d'une hémorragie. Son témoignage vient contredire les conclusions des médecins légistes qui avaient déclaré que l'enfant était mort par suffocation en seulement quelques minutes.

La mère de famille a quant à elle continué de clamer son innocence depuis la réouverture de son procès, ce lundi 11 juin. Elle a affirmé qu'elle a mis elle même son bébé au monde, seule dans sa baignoire en 2008. C'est alors qu'elle aurait constaté que le nouveau-né ne bougeait ni ne criait, et même qu'il flottait. C'est dans un accès de panique qu'aurait eu lieu la suite des événements.

Suite à cette nouvelle hypothèse introduite par l'obstétricien et portée à la connaissance de la cour, un complément d’expertise a été demandé par l’avocat général. Dans l'attente des résultats, le président de la cour d’assises d’appel de la Haute-Loire a décidé de renvoyer le procès. L'accusée, poursuivie pour "homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans", a été remise en liberté. Elle purgait sa peine depuis le mois de février dernier.

 

Source L'Eveil