Dans le froid du petit matin, ce jeudi, une dizaine de victimes exhibaient leurs blessures aux sapeurs-pompiers qui se portaient à elles, sur le parking du stade Gabriel-Montpied, à Clermont-Ferrand.
A quelques dizaines de mètres de là, le bruit sourd de détonations d’armes à feu résonaient dans les tribunes.
Pour participer à cet exercice grandeur nature simulant une attaque terroriste et une tuerie de masse, ce sont près de 200 personnes qui ont incarné leur rôle.
Quelque 90 élèves du lycée Camille-Claudel, de Cleront-Ferrand, étaient grimés en victimes. Pour intervenir sur les lieux, policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, Samu et associations de sécurité civiles avaient eux aussi déployé les grands moyens.
Il leur fallait, dans un premier temps, neutraliser les terroristes, dans le dédales des allées et escaliers du stade, puis prendre en charge les nombreuses victimes du public. « Le but premier de cet exercice est de faire travailler ensemble tous les services de l’Etat et ceux de la municipalité, explique Jacques Billant, préfet du Puy-de-Dôme. Une telle intervention ne s’improvise pas. Ca se travaille, ça se prépare, ça se répète. »
A l’issue de l’exercice, un premier bilan « à chaud » a été fait entre tous les participants. Si les observateurs ont pu se satisfaire de la réactivité et de l’implication des services, ils ont également pu mettre le doigt sur les points à améliorer.
Un second debriefing, plus complet, sera également mis en place dans les semaines à venir. Ce retour d’expérience est capital pour que tous puissent s’améliorer. Et pour que, si ces événements doivent survenir dans le département, chacun sache précisément la partition qu’il doit jouer.
Source La Montagne